Ce matin à onze heures, le maire FN de Beaucaire Julien Sanchez a célébré avec l'ensemble des élus de la municipalité et quelques anciens combattants, la Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation au cimetière, route de Saint Gilles. Derrière son pupitre, le Premier magistrat a salué ces hommes de courage "qui auraient pu être un de nos amis, de nos cousins".

Le siècle dernier, " la folie d'un seul homme", précise Julien Sanchez, a conduit des milliers de Français, militaires, juifs, Tziganes, communistes ou simple citoyen opposé au régime nazi, a être déporté en Allemagne dans des camps de concentration. Si certains ont été  astreints au travail forcé, d'autres se virent enfermés dans des chambres à gaz.

Les chambres à gaz, un sujet qui fait polémique au Front National, après les propos de Jean-Marie Le Pen, fondateur du mouvement qui avait affirmé que ces dernières n'étaient qu'un "détail" de l'histoire. Mais point de négationnisme ce matin de la part du maire FN. Julien Sanchez a affirmé avec force que ces hommes morts pour la France "méritent qu'on leur soit reconnaissant".

"Il est essentiel que la haine et la violence ne gagnent jamais", a assuré le maire de Beaucaire tout en glissant ce petit message : "il ne faut pas banaliser ce qui s'est passé durant la Seconde Guerre Mondiale en cherchant à comparer avec ce qu'il se passe dans l'actualité".

Coralie Mollaret