Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 10.06.2014 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 142 fois

GARD. Rama Yade veut écrire une nouvelle page dans l'histoire du Parti radical

Photo : Coralie Mollaret / Objectifgard

En campagne pour succéder à Jean-Louis Borloo, l'ancienne ministre rebelle de Nicolas Sarkozy a tenté de prouver aux militants gardois du Parti Radical qu'elle pouvait être un chef de parti. 

C'est combative que Rama Yade, ancienne ministre et candidate à la succession de Jean-Louis Borloo à la tête du Parti radical, est venue cet après-midi rencontrer les militants nîmois. Des militants, peu nombreux en ce dernier jour de feria de Pentecôte. Mais qu'importe, comme on dit, n'est-ce pas la quantité mais la qualité qui compte ? Le maire d'Uzès et président du Parti radical 30 Jean-Luc Chapon, qui a exprimé publiquement pour soutien pour le candidat Laurent Hénart, avait fait le déplacement. L'élection du 16/22 juin prochain s'annonce historique : les militants vont pouvoir choisir leur président, auparavant désigné par des délégués.

Photo : Coralie Mollaret / Objectifgard

Selon la candidate, environ 10 000 personnes devraient accomplir leur acte citoyen, "au moment du vote il y en aura sans doute 13 000 et je dépose en ce moment un recours sur 1 000", lance-t-elle ironiquement. Visiblement, avec Laurent Hénart c'est loin d'être le grand amour : "Moi, je suis allée visiter les fédérations. Je suis proche des adhérents contrairement à Laurent Hénart… Il a dit qu'il le ferait, vous y croyez?".

Attirer les grands donateurs 

Membre du Parti radical depuis 4 ans, Rama Yade ne peut plus rester "la protégée de Jean-Louis Borloo", aux yeux des militants. C'est pourquoi la candidate a axé sa compagne sur les adhérents avec comme slogan : "le nouveau temps des Radicaux".  Suivant cette ligne, Rama Yade a égrainé plusieurs propositions comme la désignation du président UDI par les militants, la remise en place de leur université d'été, l'attribution d'une aide financière aux candidats du Parti radical… "A l'UMP, le parti donne 8.000 euros pour les candidats aux législatives, nous aussi nous devons aider nos candidats. Comment ? En organisant un dîner pour les grands donateurs. Et oui, des gens qui veulent donner de l'argent pour défendre des convictions, ça existe !", poursuit-elle.

Les paroles sont catégoriques, les formules rodées. Sur le plan des alliances, pour Rama Yade, le parti radical ne doit pas se faire avaler ni par l'UDI ni par le MoDem via l'Alternative mise en place pour les européennes. Elle entend d'ailleurs revoir l'accord en consultant les militants sur le sujet : "le MoDem doit savoir si il est de droite ou de gauche, mais on ne peut pas être avec l'UMP aux municipales et le PS aux européennes, les électeurs n'y comprennent plus rien". Et de glisser : "J'avais déjà fait ces propositions lorsque nous élaborions cet accord et elles n'avaient pas été retenues. C'est pour cela que je ne suis pas allée à la soirée de lancement", fait remarquer celle qui s'est fait évincer du gouvernement Sarkozy après sa sortie sur Kadhafi. Rama Yade veut donc donner un nouvel élan à sa carrière politique et écrire une nouvelle page dans l'histoire des radicaux. Reste à savoir si les militants lui laisseront la plume…

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Coralie Mollaret

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