Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 10.06.2014 - elodie-boschet - 3 min  - vu 518 fois

FAIT DU JOUR La cave de Saint-Maurice-de-Cazevieille cultive le développement durable

Benjamin Bonnafoux, directeur commercial conditionné de la cave coopérative. Photo Elodie Boschet/Objectif Gard

Depuis le début de l'année, la cave coopérative de Saint-Maurice-de-Cazeveille a pris un nouveau virage : celui du développement durable.

Labellisée « Vignerons en développement durable » par l'institut coopératif du vin en janvier 2014, la cave de Saint-Maurice-de-Cazevieille est la première du Gard a obtenir cette certification. Portée par une association de 16 caves viticoles, cette marque garantit un engagement responsable et durable des producteurs, depuis la vigne jusqu'à la bouteille.

C'est en novembre 2011 que le Conseil d'administration de la cave gardoise a affirmé sa volonté de s'inscrire dans cette démarche avec pour objectif de se démarquer et de cultiver un certain dynamisme sur le territoire. « Ce label est aussi un attrait pour les jeunes viticulteurs. Ils sont aujourd'hui une quinzaine à s'installer ou à reprendre le domaine de leurs parents ou de leurs grands-parents qui travaillent avec nous depuis toujours », souligne Benjamin Bonnafoux, directeur commercial pour le conditionné. Selon Vincent Trouillas, le président de la cave , c'est pour eux « une chance et un pari pour l'avenir ».

Cette certification s'appuie sur une charte de 37 engagements pour lesquels la cave coopérative se devait d'être irréprochable afin de pouvoir entrer dans le cercle très fermé des « Vignerons en développement durable ».

Nouvelles orientations

Pendant deux ans, la cave de Saint-Maurice de Cazevieille et ses coopérateurs se sont donc appliqués à se mettre en conformité avec cette charte, avant un audit final qui s'est tenu le 7 janvier dernier. « La plupart était favorable à ces nouvelles orientations et enthousiaste. C'est l'occasion aussi de changer un peu de façon de fonctionner, de faire évoluer les habitudes », explique Benjamin Bonnafoux.

De nouvelles mesures écologiques et économiques ont donc vu le jour chez les 140 viticulteurs de la cave coopérative. Par exemple, un bilan carbone a été effectué pour mesurer l'impact de l'activité sur le rejet de gaz à effet de serre. « Ce bilan s’inscrivait directement dans les critères de satisfaction de la démarche », précise Vincent Trouillas. Ensuite, une nouvelle organisation a été mise en place sur le tri des déchets, la gestion de l'eau, l'utilisation de l'énergie, etc. « À présent, nous relevons le compteur d'eau une fois par mois pour mieux maîtriser nos consommations et mieux connaître nos besoins. Sur les produits de nettoyage, nous respectons des doses définies et l'électricité que nous achetons est 100 % d'origine renouvelable. Tout est beaucoup plus mesuré et calculé », commente Benjamin Bonnafoux.

Par ailleurs, la façade extérieure de la cave a été rénovée avec un bardage en bois de cèdre qui vient des forêts du Mont Ventoux et a été travaillé par des charpentiers installés à moins de 10 km de la cave. C'est grâce à ces évolutions que la cave de Saint-Maurice-de-Cazevieille a réussi l'épreuve de l'audit et peut désormais apposer son autocollant « Vignerons en développement durable » sur ses bouteilles.

Une remarquable distinction

Outre cette nouvelle distinction, la cave coopérative peut se vanter d'en avoir obtenu une autre cette année. En effet, son blanc « L'esprit de Saint-Maurice » a reçu la médaille d'or du meilleur Chardonnay au monde, un concours international organisé en mars dernier en Bourgogne viticole.

« Parmi les 42 vins médaillés, nous somme celui le moins cher : 5 euros la bouteille ! », tient à préciser Benjamin Bonnafoux. Cette médaille s'ajoute à celles obtenues lors du salon de l'agriculture et du salon bio de Montpellier qui réunit les meilleurs vins bio du monde.

90 ans après sa création, la cave de Saint-Maurice-de-Cazevieille - la plus importante des Cévennes avec une production de 125 000 hectolitres par an - ne semble donc montrer aucun signe de vieillesse. Elle pourrait bien encore en surprendre certains dans les années à venir.

Elodie Boschet

Elodie Boschet

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