Bijoux, poterie, céramique, fer, photographie, 75 commerçants de la région étaient présents pendant deux jours dans le centre d'Uzès pour la journée de l'artisanat. Un événement rentable pour certains mais peu efficace pour d'autres.

Sur les 75 exposants présents à Uzès ce week-end de Pentecôte, tous ne sont pas des artisans au sens noble du terme. Mais c'est le cas de Silvia, suisse-allemande. Son atelier, installé à Pougnadoresse, propose des accessoires et des vêtements tricotés à la main ou à la machine, en cachemire, soie ou coton. "J'ai bien vendu hier mais peu aujourd'hui", explique-t-elle en souriant, alors que le soleil laissant entrevoir ses premières rougeurs n'incite pas vraiment à l'achat d'écharpes et autres pulls...

Notre visite se poursuit dans les allées de cette mine d'objets. Notre regard se pose soudain sur une machine probablement inconnue du commun des mortels. Une tour, tenue par Fred Guitton, originaire de Malbosc, dans l'Ardèche. L'homme est en fait tourneur sur bois. Il fabrique toutes sortes d'objets circulaires en bois de pays, toupies, bols, coupelles... Il en a vendu pour 200€ de marchandises dimanche. "On paye 100€ l'emplacement pour deux jours, donc c'est relativement rentable pour moi. Mais je regrette qu'il n'y ait pas plus de publicité", affirme l'artisan.

Près du tourneur, notre œil est intrigué par un autre stand quelque peu hors du temps, celui de Philippe Suhet, feutrier. Il conçoit des sacs et des tapis en laine de mouton brute. "Les ventes sont très aléatoires et j'ai très peu vendu sur ce marché", assure ce passionné de plein air qui se contente de 800€ par mois pour vivre. "Je vis dans la montagne, je n'ai pas besoin de grand chose".