Tous les aficionados savent que cette race de toro est exceptionnelle par sa présentation et ses caractéristiques. Il est indéniable que la commission taurine municipale détient une partie de la responsabilité des toros présentés à Nîmes lors de la clôture de cette Pentecôte, mais a postériori.

Il y a un individu que personne ne cite dans cet échec, c’est Roberto Dominguez l’apoderado d’El Juli qui lui aussi est en partie responsable. Comme beaucoup de ses collègues, il use de pressions intolérables lors du choix des animaux à combattre pour éviter de prendre des toros trop volumineux aux longues cornes ! Ce n’est pas d’aujourd’hui que cela se pratique ! Il faut se rappeler que lors de la Feria de 1995 un lot entier de Miura arrivé aux corrals de la rue de Beaucaire a été refusé pour des raisons sanitaires et remplacé par des toros du Conde de La Maza !

L’histoire taurine de la ville de Nîmes nous montre que sous la Direction de Ferdinand Aymé en 1966, seulement 3 Miura furent combattus le 30 mai. D’ailleurs le même le directeur, s’adressant à Eduardo Miura, voulait reprendre un lot élevé à Zahariche, mais en payer que trois. Le ganadero refusa ! Pour cette raison, les arènes de Nîmes pendant de très nombreuses années furent privées de cet élevage mythique.

On doit à Simon Casas avec l’accord de l’aficion nîmoise le grand retour des Miura à Nîmes en 1984 (un lot du même élevage était sorti en novillada en 1983 et un seul exemplaire lors d’une corrida concours en 1981). L’on ne peut pas jeter aux orties après le désastre du lundi de Pentecôte cette ganaderia.

L’empresa, l’éleveur et El Juli doivent se réhabiliter auprès du public nîmois qui aime et souhaite voir dans l’amphithéâtre romain des toros de Miura dignes de leurs grandeurs.

Christian Cartoux