Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 16.06.2014 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 207 fois

GARD Démonstration de force des intermittents du spectacle cet après-midi à Montpellier

Le bras de fer se poursuit entre des intermittents du spectacle et le gouvernement… Cet après-midi à 14 heures, les professionnels du spectacle gardois vont manifester devant l'Opéra de Montpellier. Le motif de leur colère reste le même : la réforme de l'assurance-chômage (l'Unédic*) signée entre le Medef et les syndicats (sauf CGT, NDLR) en mars dernier, qui durcit les conditions d’indemnisation de plusieurs catégories de chômeurs, dont les intermittents.

Intermittent, un régime pas un métier

Les professionnels du spectacle bénéficient d'un régime dit "dérogatoire" qui concerne généralement les artistes puisque être intermittent est un statut, pas un métier. Les musiciens, les comédiens, les régisseurs ou encore les techniciens sont donc éligibles à ce régime. Souvent employés de manière précaire, les intermittents cotisent moins longtemps que ceux qui sont soumis au régime général. Ils perçoivent aussi des allocations plus élevées. Ce système leur permet de compenser leur précarité : le salaire médian annuel d'un intermittent s’élève à 13.700 euros, contre 18.400 euros pour les salariés du secteur privé.

Que prévoit la réforme ?

D'après l'accord du 22 mars dernier : les indemnités des intermittents seraient plafonnées à 5.475 euros brut par mois. Mais là où le bât blesse, c'est le ” différé de plus ou moins 30 jours tous les dix mois, durant lequel il n’y aura pas d’indemnisation pour les intermittents ayant gagné plus de 8 500 euros “, nous expliquait début juin, les intermittents du spectacle à Nîmes. L’accord prévoit aussi l’augmentation de deux points des cotisations sociales des intermittents, soit une perte de salaire net de 0,8 %. De plus, cet accord ne remet pas en cause le dispositif mis en place par la réforme de 2003 qui ne prend pas en compte l’ensemble des heures travaillées, comme le temps de répétition.

Début juin, pour apaiser les tensions, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti a nommé le député PS Jean-Patrick Gille comme médiateur. D'ici au 30 juin, le gouvernement doit agréé ou non l'accord. Le monde du spectacle entend bien maintenir la pression.

*En France, l'Unédic est une association chargée par délégation de service public de la gestion de l'assurance chômage en France. Ce sont les partenaires sociaux - MEDEF, CGPME et UPA côté patronal et CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et CGT-FO, côté salarial - qui définissent dans le cadre d’une Convention des institutions, l’organisation, les statuts et les attributions de l’Unédic, celle-ci étant conclue pour une durée indéterminée et renégociée régulièrement. A ce jour, on estime le déficit de l'Unédic à quatre milliards d'euros.

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Coralie Mollaret

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