Le TCSP et les rythmes scolaires… Voici les deux principaux thèmes qui ont marqué le conseil municipal de Nîmes de ce vendredi 20 juin.

Contrairement aux habitudes, le conseil municipal de Nîmes s’est tenu un vendredi à 9h, contre le samedi matin à 8h. Malgré ce changement d’horaire, l’assemblée n’a pas eu l’honneur de voir Sébastien Gros, le numéro deux sur la liste de Françoise Dumas aux dernières municipales et actuel chef de cabinet de Manuel Valls. C’est donc sans lui que s’est déroulé le vote pour désigner les grands électeurs qui composeront le collège électoral en vue des élections sénatoriales du 28 septembre 2014.

Après une demi-heure de vote, Yvan Lachaud donne le coup d’envoi de ce conseil en abordant les finances. Catherine Bernié-Boissard demande la parole et s’étonne que l’examen du projet d’extension du Tram Bus ne soit pas à l’ordre du jour. (lire ici) L’adjoint au maire et président de Nîmes Métropole fait savoir que le dossier « sera étudié en 2015 ».

Après l’intervention de Valérie Rouverand sur les aides financières accordées aux écoles privées, Sylvette Fayet arrive subtilement à détourner le débat vers le changement de rythme scolaire et le choix de la mairie  de placer les activités périscolaires le vendredi après-midi (lire ici). « Cette solution n’est pas idéale, concède Jean-Paul Fournier, mais elle est le fruit d’une concertation avec les parents d’élèves et professeurs. Nous qui sommes constamment taxés de ne consulter personne… La majorité l’a emportée ». Seulement, il y en a un qui n’a pas été consulté sur cette question et à le voir s’agiter sur sa chaise, Yoann Gillet, le conseiller municipal du Front National, semble avoir un avis sur la question. Mais le maître de cérémonie Jean-Paul Fournier ne lui donne pas la parole expliquant que le débat sur le rythme scolaire n’est pas à l’ordre du jour. Gillet explose : « Ca va très mal se passer ! Vous allez avoir affaire au FN jusqu’en 2020. L’UMP a la parole. Le PS a la parole. Vous avez organisé un débat sans nous prévenir ».

Plutôt que les échanges tendus, Daniel-Jean Valade, lui, préfère l’humour. Interrogé par Yoann Gillet sur le fait que les Nîmois et les habitants de Nîmes Métropole devront payer deux euros, comme n’importe quel touriste, s’ils veulent bénéficier d’audioguides au Musée des Beaux-Arts, Valade explique : « Deux euros, c’est moins cher qu’un paquet de cigarettes et ça rapporte plus à l’intellect. C’est une petite piécette pour améliorer ses neurones ». Très actif, le conseiller municipal du Front National demandera en fin de conseil à ce que les subventions versées aux associations culturelles soient votées séparément. « La culture n’a pas de couleurs », lui répondra sèchement Corinne Ponce-Casanova. Ambiance !

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com