En partenariat avec les CCI de Nîmes et d’Alès-Cévennes, Objectifgard vous offre, chaque mardi, un focus sur la situation économique du Gard. Coup de projecteur ce mois-ci sur le tourisme. En 2013, plus de 4 millions de touristes ont visité nos monuments. Seulement voilà, le nombre de réservation d'hôtels et de campings diminue. Bien qu'attractif, le département reste toujours une destination de passage. 

Pont-du-Gard, Maison Carrée, musée du bonbon Haribo ou encore train à vapeur des Cévennes… Riche d'un patrimoine historique et technique, notre département fait de plus en plus d'adeptes. En 2013, plus de 4 millions de visiteurs ont été recensés dans les principaux sites et monuments gardois. Une augmentation de 3% par rapport à 2012, selon une étude menée par l'ADRT et a CCI d'Alès et de Nîmes. Sans surprise, les Français originaires de la région du sud-est et de Paris constituent l'essentiel de cette clientèle, friands de nos plages grauliennes, de nos merveilles antiques et des mystérieuses grottes cévenoles. Une tendance qui est néanmoins à la diminution : en 2012 beaucoup de personnes ne sont pas parties en vacances.

La crise économique et le mauvais temps en 2012 n'expliquent pas à eux seuls la diminution des réservations. Coincé entre la Provence et le Languedoc, le Gard reste un territoire de passage qui ne retient pas ses touristes. Cela s'en ressent au nombre de nuitées, c'est-à-dire aux réservations dans les hôtels, campings et gîtes, qui a diminué de 3%, pour arriver à un total de 18 millions en 2013. Le secteur de l'hôtellerie est principalement touché avec une baisse de 5%, au profit du développement des locations de particulier à particulier. Point positif de ces séjours raccourcis : les dépenses des touristes. Si un touriste dépense 49 euros en moyenne par jour, en court séjour cette somme est de 72 euros. Des retombées pour l'économie locale…

Le think tank des gestionnaires de sites

Face à la concurrence des autres territoires, les pouvoirs publics et les acteurs du tourisme doivent rivaliser d'imagination pour promouvoir leur territoire, en France et à l'étranger, en donnant de la lisibilité à leur offre touristique. Dans le Gard, les gestionnaires de sites l'ont compris en se réunissant en "Club des sites". Composé de 43 membres dont, Le Pont du Gard, le Seaquarium du Grau-du-roi, la Grotte de Trabuc ou encore la Bambouseraie de Prafrance, ces professionnels réfléchissent à la façon de faire progresser leur secteur.

Parmi les pistes qu'ils peuvent suivre : le développement de la clientèle étrangère. De plus en plus nombreux, les Anglais/Américains, Allemands et Belges restent les plus fidèles à notre territoire. Une manne financière non négligeable. Enfin, autre perspective à creuser : le développement du tourisme d'affaire. Un professionnel en déplacement dépense 69 euros par jour - merci les notes de frais ;) -. Cela qui permet d'injecter de l'argent dans l'économie locale. Dans le secteur tertiaire du Gard, 40% des emplois sont saisonniers. Les pouvoirs publics semblent l'avoir compris, reste à agir. La mairie de Nîmes, dans son projet de musée de la Romanité, entend réaliser un palais des congrès. Un vieux serpent de mer qui devra sortir de l'eau pour contribuer à lutter contre le chômage qui, avec 13% est l'un des plus élevé de France.

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En attendant, si vous souhaitez en savoir-plus sur tous les chiffres clés du Gard en 2014, rendez-vous ICI

Coralie Mollaret