Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 03.07.2014 - thierry-allard - 2 min  - vu 276 fois

BAGNOLS Les toiles spontanées d’Anton Holzner s’exposent

Anton Holzner, au centre Saint-Maur de Bagnols, mercredi (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Toutes mes peintures sont réalisées d’une manière spontanée, ‘wet on wet’, elles reflètent mon humeur du moment. »

La phrase est signée du peintre autrichien Anton Holzner, qui s’expose au centre d’art rhodanien Saint-Maur, à Bagnols, jusqu’au 26 juillet. Une phrase qui donne de précieux éléments pour mieux comprendre l’œuvre abstraite du peintre.

« Il faut prendre le risque »

« Je peins sur tout ce qui me fait ressentir quelque chose sur la matière, la vie, l’histoire, explique-t-il en anglais, le sourire aux lèvres et un béret vissé sur la tête. Ce n’est pas spécifique, je ne planifie rien. Les choses sont déjà sur la toile avant même d’avoir eu le temps de le réaliser. » Pour lui, la peinture « c’est comme se rendre dans une ville où on n’est jamais allé. Il faut prendre le risque. »

De la spontanéité donc, mais également du mouvement, très présent dans tous les tableaux exposés à Bagnols, et décrit comme « très important, primordial, dans (s)on œuvre, au même titre que l’espace et autant que les formes. »

« Moins abstrait qu’une pièce de monnaie »

Toutefois, l’œuvre d’Anton Holzner n’est pas si abstraite que ça. Tous les tableaux ont été titrés par l’artiste, des titres qu’il qualifie d’« ambigus mais toujours connectés à l’histoire ». Ainsi, on découvre un soldat romain ou une forêt et les tableaux deviennent presque figuratifs.

Car l’artiste, même s’il affirme ne pas savoir à quoi ressemblera sa toile avant de la commencer, sait tout de même ce qu’il veut retranscrire, parfois inconsciemment : « J’ai été imprégné de ce que j’ai vu dans mes voyages, de l’histoire, de la culture. Ça ressort dans mes peintures. Au fond c’est moins abstrait qu’une pièce de monnaie ! »

Pas de compromis

On peut se surprendre à plonger dans la peinture, bien aidés par les formats imposants des tableaux de l’Autrichien (2m10 par 1m70). Un format adapté au mouvements de bras amples de l’artiste, qui explique avoir « besoin d’utiliser (s)on corps entier. »

Entier, Anton Holzner l’est assurément dans son art : « Je ne peins que quand j’ai envie de peindre, jamais sur commande. Toute ma vie j’ai travaillé à côté, j’ai notamment été professeur en école d’art, pour ne pas avoir à faire de compromis dans mes peintures. »

A 79 ans, Anton Holzner expose pour la première fois en France, après l’Australie (son pays d’adoption), la Chine ou encore les Etats-Unis, et c’est à voir jusqu’au 26 juillet au Centre d’art rhodanien Saint-Maur, rue Crémieux à Bagnols-sur-Cèze. Entrée libre.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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