Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 22.07.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 215 fois

BROUZET-LES-ALÈS Le village a perdu son unique médecin

Photo d'illustration

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A Brouzet-les-Alès, Marie-Christine Marino, seule médecin du village, vient de décéder dans un accident de voiture. En deuil, la commune se doit pourtant de chercher un nouveau praticien. En attendant, c'est un docteur d'Allègre-les-Fumades qui prendra le relais à mi-temps.

A partir de ce jeudi et pendant deux semaines, un médecin remplaçant d'Allègre-les-Fumades prendra provisoirement la patientèle de Marie-Christine Marino tous les après-midis sauf le mercredi. Après le décès de la soixantenaire la semaine dernière dans un accident de voiture, la mairie a en effet dû rapidement trouver une solution. "Elle suivait de nombreux patients. Il y avait du travail pour deux", affirme Jacques Boudet, maire du village de 616 habitants.

Pour la suite, l'avenir est flou pour la commune et son maire. "Marie-Christine Marino était installée depuis 30 ans à Brouzet. Le choc est terrible. Il faut d'abord accuser le coup. On verra dans quelques jours comment on va s'organiser. Mais il faudra effectivement trouver quelqu'un", indique le maire ému.

Le problème des déserts médicaux

La défunte était propriétaire du cabinet et de l'appartement du dessus. "En fonction de la succession et du choix de sa famille, il faudra probablement trouver un nouveau local, ainsi qu'un nouveau médecin. Ca sera difficile. A Mons, commune de 1500 habitants, ils ont eu du mal à trouver un praticien en s'y prenant longtemps à l'avance", rappelle Jacques Boudet. Et d'ajouter : "Les jeunes ont peur de s'installer à la campagne car on fait beaucoup d'heures. Mme Marino se déplaçait même à domicile, ce qui se fait de moins en moins. Il existe désormais des aides à l'installation pour lutter contre les déserts médicaux mais les dossiers sont longs et compliqués".

Pour rappel, en août 2013, des mesures gouvernementales ont été mises en place pour répondre à cette pénurie : des avantages en matière de protection sociale et une incitation financière pour les praticiens débutants qui décident de s'installer dans une zone sous dotée. Le dispositif en application offre à ces médecins une garantie de revenu net mensuel de 3.640 euros pendant deux ans.

Eloïse Levesque

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