Sur le boulevard Maréchal Juin, son oeuvre ne passe pas inaperçue. Au milieu des corps dénudés et rougis par le soleil, un tas de sable travaillé avec soin attire la curiosité des touristes. "Tiens regarde maman comme c'est joli", s'extasie un petit garçon tirant sa mère par le bras pour aller admirer de plus près la sculpture. D'un peu plus d'un mètre de hauteur, le bloc de sable mouillé retranscrit le mot "paix" dans plusieurs langues. De quoi attirer la sympathie des badauds, invités d'ailleurs à lancer une petite pièce sur un tapis… Solidarité artistique.

A quelques mètres, Stephen Lozza, regarde la scène : "j'aime parfois être en retrait pour écouter ce que les gens pensent réellement de mon oeuvre". A 32 ans, l'artiste sait se faire discret. Depuis quelques semaines, ce Montpelliérain d'adoption a investi la plage graulenne pour la saison : "cela me permet de me faire des contacts et de gagner un peu d'argent pour que je continue à faire ce type d'animation".

Sculpteur de sable depuis trois ans, Stephen Lozza vise principalement les événements : "J'ai déjà été au Maroc pour un salon sur l'écologie". Portraitiste-caricaturiste de formation, c'est une rencontre qui a fait abandonner à l'artiste le feutre au profit du seau : "avec le sable, il y a beaucoup plus de débouchés. Et puis, je peux exposer mon travail et la matière première se trouve facilement". Soudain une dame s'approche : "c'est vous qui avez fait cela ?". "Oui", lui répond l'artiste, un brin timide. "Vous devriez continuer et faire des concours, vous avez du talent. D'ailleurs, je vous ai donné une petite pièce", lui répond-t-elle en souriant. "Ce qui est amusant, c'est que les gens sont très vite émerveillés. Ils savent, par expérience avec les châteaux de sable de leur enfance, combien cela peut être dure de créer des oeuvres en sable", conclut Stephen Lozza.

Pour contacter Stephen Lozza : https://www.facebook.com/stephen.lozza?fref=ts

Coralie Mollaret