Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 28.07.2014 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 253 fois

ROQUEMAURE "En 40 ans je n'ai jamais vu ça", lance le maire abasourdi après la rixe entre bandes rivales

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Installé à Roquemaure depuis 1974, André Heughe n'avait jamais été témoin d'une telle scène : dans la nuit de samedi à dimanche, 80 jeunes se sont violemment affrontés à l'arme blanche dans le centre ancien du village, au niveau des rues de la Liberté et la Fraternité pour finir sur le boulevard National. Une rixe urbaine "exceptionnelle", selon le préfet du Gard, qui est partie d'un différent des plus banals : "une jeune fille s'est apparemment faite insulter par un jeune d'Orange. Les grands frères se sont tapés dessus avant que cela ne finisse en bagarre de groupes", explique le maire.

Le maire de Roquemaure, André Heughe. Droits réservés.

"Par chance, personne n'a été blessé… Mais en 40 ans, je n'ai jamais vu ça ! On voit ce genre d'affrontement à la télévisions dans les quartiers de Paris mais pas ici, dans une petite ville de 5 500 habitants. (…) Même ma fille aux Etats-Unis m'a appelé pour savoir ce qu'il se passait ",poursuit André Heughe, abasourdi. L'homme est sollicité de toute part, aussi bien par ses administrés effrayés, que les médias interloqués. "C'est un épisode anormal c'est vrai mais attention, il n'y a eu aucune victime", insiste le préfet du Gard Didier Martin qui veut dédramatiser la situation. Dimanche, après avoir téléphoné au maire de Roquemaure, le haut fonctionnaire a pris contact avec son homologue du Vaucluse pour démêler conjointement cette affaire.

Au cours de ces affrontements, seulement sept personnes ont été blessés et aucun pronostic vital n'est engagé. Il faut dire que le dispositif de sécurité déployé était important : entre 60 et 80 gendarmes de tout le département qui ont séparé les belligérants. Les dégâts ne sont pas très importants : "il y a eu deux poubelles brulées, la vitrine d'un coiffeur originaire d'Orange brisée et des voitures qui étaient aussi originaires d'Orange dégradées", fait état André Heughe.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Nîmes. Grâce aux cinq heures de vidéosurveillance fournies par la police municipale et les auditions des témois, les autorités vont pouvoir identifier les meneurs et autres auteurs de violence avant de les arrêter. "On ne pouvait pas le faire avant, la priorité était de ramener le calme dans le village", s'explique Didier Martin.

Le maire André Heughe va s'entretenir prochainement avec les gendarmes. A quelques jours de la fête votive de Roquemaure, les responsables politiques et militaires sont sur le qui-vive...

Coralie Mollaret

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