Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 07.08.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 335 fois

INSOLITE DE L'ÉTÉ Un Alésien remonte la France à vélo

L'itinéraire de Johann en 14 étapes. Photo : Mappy

Lors de son arrivée à Royan, ville étape, ce mardi. Photo : Johann Spruyt

1200 km à vélo en trois semaines et 14 étapes. Johann, 34 ans, assistant d'éducation au lycée Jean-Baptiste Dumas d'Alès, a décidé de se lancer le défi sur un coup de tête. Après 4 jours de périple, la fatigue se fait sentir et le relief a eu raison de ses cuisses. Mais le jeune homme reste motivé.

Les vacances sont souvent synonymes de retour aux sources et retrouvailles en famille. A 34 ans, Johann habite et travaille à Alès depuis 5 ans avec son petit frère. Leur mère réside à Campagne-les-Hesdin, dans le Pas-de-Calais. Le jeune homme aurait pu prendre le train comme tout le monde pour lui rendre visite. Le moyen est rapide, même s'il est peu économique.

Mais cet adepte inconditionnel du couchsurfing a choisi une autre option : "J'avais envie de relever un défi. J'accueille des voyageurs chez moi régulièrement, et j'ai rencontré plusieurs cyclistes invétérés qui m'ont donné l'idée d'un périple en deux-roues, avec hébergement chez l'habitant chaque soir", explique le trentenaire, souvent décrit comme un baroudeur rêveur.

Après 5 jours de périple, avec 1000 euros de budget pour un vélo neuf, un casque, des sacoches et une selle de compétition, Johann a fait une pause à Royan, qu'il a atteint en 5 étapes au départ de Toulouse. "J'ai fais les 4 premières en 60 ou 80 kilomètres. La dernière était de 120. J'ai les cuisses en béton. La dernière heure a été un supplice", raconte-t-il, encore exténué de la veille. "Je ne pensais pas que le terrain serait si vallonné dans cette région. Aux alentours d'Agen, j'ai dû franchir 14km de côte, dont 8 avec 12kg de sacoches, j'ai pleuré!"

Et l'assistant de JBD n'est pas au bout de ses peines. Il lui reste à parcourir presque 800km en 10 jours, avec un nouveau break à Rennes. "J'ai échappé aux orages jusqu'ici mais j'arrive dans une région pluvieuse. Ça va être dur. Si le soleil est de la partie, il ne fera que renforcer mon bronzage de grand cycliste international : j'ai la trace des chaussettes et du short, et je suis noir seulement du côté gauche, puisque je roule toujours dans le même sens. Je n'ai jamais mis autant de crème de ma vie!".

Dans sa sacoche, Johann traîne 12kg de bagages. DR

Pourtant Johann est du genre à voir le verre à moitié plein, et loin de le décourager, il s'accroche : "En 4 nuits de coachsurfing, j'ai rencontré des gens très différents, un couple de trentenaire, un commercial chanteur à ses heures perdues, un jeune fermier baba-cool et un quarantenaire dynamique. Ils m'ont bichonné. Tous m'ont offert de laver mon linge et une chambre personnelle. C'est rare dans le coachsurfing". Et d'ajouter : "Ma vie tourne au rythme du vélo, et non plus de la voiture. Je prends donc le temps et c'est très appréciable. Hier, dans une boulangerie, je suis resté 45 minutes à discuter avec les clients qui allaient et venaient".

Son seul regret? Ne pas avoir pris plus de temps pour effectuer son périple. "Je visite les villes en 30 minutes maximum, et j'ai peu de temps pour découvrir. Il aurait fallu des étapes de 60km maximum par jour. C'est ce que j'envisage de faire en Europe de l'Est. C'est mon prochain projet".

Eloïse Levesque

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