Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 14.08.2014 - tony-duret - 2 min  - vu 716 fois

INSOLITE DE L’ETE Voyage dans le temps au conservatoire de la fourche !

Conservatoire de la fourche à Sauve. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Parmi les lieux insolites du département du Gard, il est difficile de passer à côté du conservatoire de la fourche. Situé à Sauve, rue des boisseliers (04 66 80 54 46), ce musée aussi original qu’hors du temps invite à découvrir un savoir-faire ancestral unique en France.  

Dès l’entrée du Conservatoire, le ton est donné : des fourches de toutes les tailles envahissent la pièce. Derrière son bureau, Laurence, la responsable du conservatoire, accueille les visiteurs qui affluent par dizaines durant l’été. Contre 4€ pour un adulte et 2,50€ pour un enfant (gratuit pour les moins de 12 ans), le visiteur s’assure de passer un bon moment d’une heure en moyenne. La visite commence par la projection d’un film d’une vingtaine de minutes qui détaille la culture, la taille et la fabrication… Toutes les fourches du conservatoire proviennent du micocoulier, un arbre idéal pour un tel outil : il est à la fois flexible et malléable lorsqu’il est vert et très résistant lorsqu’il est sec. A en croire Laurence, dont la passion pour ce savoir-faire est contagieuse, les techniques de fabrication des fourches remontent au XIIeme siècle. « A Sauve, explique-t-elle, nous sommes soucieux de préserver ce patrimoine. C’est pour cette raison que nous avons créé l’association de la fourche de Sauve en 1992 et ouvert ce conservatoire en 2003 ».  Quant à l’appellation conservatoire plutôt que musée, elle a également une explication : « Tout simplement parce que l’on cultive encore et que l’on fait encore des fourches ».

A la manière des anciens, Laurence montre comment on façonne la fourche. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ceux qui se sont lancés dans une telle aventure le savent, la fourche exige de la patience. Une très grande patience. Il faut attendre huit ans en moyenne pour que la taille de l’arbre soit idéale. Quand le morceau de micocoulier est coupé, commence alors un jeu de cuisson : une première pour assouplir le bois et enlever l’écorce, une seconde pour façonner la fourche et lui donner de la résistance. « Ensuite, on stocke la fourche pendant un an parce que le bois continue de travailler. Pour une fourche, il faut compter neuf ans d’amour et de patience ! », sourit Laurence. Elles sont vendues pour moitié à des particuliers qui s’en servent pour leur jardin ou comme objets de décoration et, pour l’autre moitié, à des professionnels comme les producteurs de lavande, pour les gardians car il y a de moins en moins de noisetiers, ou encore pour des reconstitutions historiques comme au Puy du Fou ou des films (Fanfan la Tulipe). Il faut compter 40€ pour la grande fourche et 25€ et 30€ pour des fourches plus petites. Un cadeau à l’image du conservatoire : original !

Conservatoire de la fourche - rue des boisseliers - 30610 Sauve // 04 66 80 54 46

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

Tony Duret

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