« Je suis content de ce point », répétait José Pasqualetti à l’issue du match. On le comprend ! Les nîmois ont complètement manqué leur entame de match avant de faire preuve d’un réalisme incroyable sur leur seule action. La deuxième mi-temps sera meilleure. Les crocos prendront l’avantage avant d’être rattrapé dans les arrêts de jeu. Un coup dur pour le Nîmes Olympique qui aurait pris la tête du championnat mais plus que mérité pour Dijon.

Jour férié oblige, les crocos étaient un peu en vacances en ce début de match contrairement à leurs adversaires du jour. Dijon prend le match en main très rapidement si bien que le premier tir de Johan Gastien, d’une trentaine de mètres, survient au bout de 40 secondes de jeu et rase le montant de Michel. A la 11eme minute, c’est l’excellent Romain Philippoteaux qui profite d’un hors-jeu de position de l’un de ses coéquipiers et du relâchement de la défense nîmoise pour filer au but. Heureusement, Cordoval – complètement à côté de ses pompes en première mi-temps – revient in-extrémis et sort le ballon en corner. Sur le coup de pied de coin, Dijon essaie une combinaison qui fonctionne en partie grâce à l’attentisme des crocos. Nouveau corner. Nouvelle combinaison. Les crocos regardent Dijon jouer. Mais cette fois Philippoteaux va réussir une superbe frappe enroulée depuis l’entrée de la surface qui finit sa course dans le petit filet (12’). 0-1. Deux minutes plus tard, Cordoval est lobé sur un centre. Dans son dos, Philippoteaux contrôle, frappe et oblige Michel à un bel arrêt. Il sauvera une nouvelle fois son équipe du 2-0 après une intervention courageuse et du poing devant Loïs Diony (14’). Et les crocos dans tout ça ? Ils sont transparents. Mais si on doit leur reconnaître une qualité en ce début de saison, c’est le réalisme dont ils font preuve. Sur la première occasion nîmoise, Kovacevic sert idéalement Maoulida, qui prend le dessus sur son défenseur grâce à un bon contrôle orienté de la poitrine, et qui enchaîne parfaitement avec un tir croisé puissant et à ras de terre (26’). 1-1. Juste avant la pause, Mathieu Michel, auteur d’un gros match, parviendra à excentrer et à empêcher de frapper Diony qui se présentait pourtant quasiment seul face à lui.

Le début de seconde mi-temps est toujours à l’avantage de Dijon. Diony, maladroit, gâche une bonne opportunité en envoyant son ballon dans les étoiles (52’). Quelques minutes plus tard, Gastien, à dix mètres, butte sur Michel (61’). Malgré ces occasions, on sent que Nîmes est mieux dans ce deuxième volet du match. Cordoval – qui a retrouvé ses pompes – adresse un bon centre pour Nouri qui s’emmêle les pinceaux aux six mètres (69’). Les vagues nîmoises vers le but de Baptiste Reynet s’enchaînent. Et sur l’un de ses premiers ballons, Anthony Koura, entré en jeu deux minutes plus tôt, profite d’une déviation astucieuse de Maoulida pour se présenter face à Reynet. Le jeune attaquant nîmois, en pleine réussite en ce moment, place le ballon sous la barre (78’). 2-1. La fin de la rencontre sera totalement acquise à la cause des joueurs d’Olivier Dall’Oglio et l’égalisation de William Remy de la tête, bien que cruelle car dans les arrêts, offrait un point mérité à une belle et solide équipe de Dijon (92’). 2-2.

Les réactions :

José Pasqualetti : « Si je suis à la place de Dall’Oglio, je suis déçu. Mais je suis à ma place et je suis content. On a complètement déjoué en première mi-temps et je suis bien content de revenir au score sur notre seule occasion. Ce but à la 92eme minute, on aurait dû le prendre avant. Quand on est moyen, c’est normal qu’il y ait une justice. Ce qui m’agace, c’est pourquoi est-ce qu’on attend 30 minutes pour jouer ? »

Olivier Dall’Oglio : « C’est un soulagement de ramener un point mais j’ai des regrets sur la première mi-temps. On a des grosses occasions qu’il va falloir mettre au fond. L’équipe est généreuse mais il va falloir être plus filous, plus malins. J’ai un regret sur le but qu’on prend : on joue trop au chat et à la souris. Mais Nîmes reste une équipe difficile à manœuvrer ».

Nenad Kovacevic : « On a fait un match moyen. On est rentrés aux vestiaires un peu déçu à cause de but. Il fallait tenir encore deux à trois minutes. C’est un petit détail qu’il faudra améliorer. En face, on a vu une équipe forte, solidaire, athlétique. C’était difficile car on a fait beaucoup d’erreurs individuelles, beaucoup trop dans un seul match ».

Anthony Koura : « Je profite de la réussite et de la chance que j’ai en ce moment. Pour l’instant ça rentre. Par rapport à l’année dernière, je me suis plus libéré, je me sens plus à l’aise sur le terrain. C’est aussi parce qu’on s’entend bien avec Toif (Toifilou Maoulida, NDLR). Si je peux rentrer à tous les matches et marquer, ça me va ».

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com