Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 09.11.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 206 fois

QUARTIERS PRIORITAIRES Quatre maires du Gard montent au ministère pour défendre leur politique sociale

Yannick Louche, maire de Cendras, déçu de son entretien avec la ministre. Elodie Boschet/Objectif Gard

Les maires de Cendras, St-Julien-les-Rosiers, Molière-sur-Cèze et Saint-Florent-sur-Auzonnet se sont rendus hier au ministère de la ville pour demander une réintégration de leur commune à la carte des quartiers prioritaires. Un déplacement quasi-vain.

Le ministère de la Ville a présenté le 17 juin dernier la nouvelle carte des quartiers prioritaires. 10 communes du bassin alésien sortent du dispositif dont St-Martin-de-Valgalgues, Rousson, Bessèges, Salindres, et Cendras, où les centres sociaux et les associations sont de fait menacés par des aides budgétaires moins élevées.

Hier, Fabrice Verdier et William Dumas, députés du Gard, ont accompagné quatre maires concernés à Paris pour tenter de revenir en arrière. D'autant que depuis, le ministre de la ville a changé avec le gouvernement Valls 2. "Les critères choisis par le gouvernement sont objectifs mais non équitables. A Cendras, nous avons 24% de chômage et 2/3 des habitants sont non-imposables. Pourtant nous sortons du dispositif. A Molière-sur-Cèze, le chômage atteint même 30%. Ces aides nous servaient notamment à subventionner 90 associations qui luttent contre exclusion", assure Yannick Louche, maire PC de Cendras.

Une perte de plusieurs dizaines de milliers d'euros

Une visite qui n'a pas eu l'effet escompté, même si les élus repartent avec quelques promesses : "La secrétaire d'Etat Myriam El Khomri nous a écouté avec beaucoup de politesse, mais elle ne ne nous a pas donné satisfaction. Elle nous a promis que les 7 emplois aidés financés par une enveloppe de 120 000€ à Cendras, Bessèges et La Grand'Combe pourraient achever leur contrat, mais ils ne pourront sans doute pas être renouvelés. Quand à la politique de la ville, on reste en veille active, mais elle a assuré nous soutenir auprès des services de l'Etat si l'on effectuait des demandes de financement ailleurs. On va suivre cela de très près", poursuit le maire.

Au total, la perte s'élève pour la commune à plusieurs dizaines de milliers d'euros, en comptant les subventions du département qui pourraient disparaître par ricochet. "A voir maintenant quelle sera la position du conseil général qui nous soutenait en tant que membre de la politique de la ville", s'interroge Yannick Louche. "La réforme territoriale change la donne et il est difficile d'avoir une vision à moyen et long-terme". D'autant que la commune de Cendras, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, a choisi de mettre de mettre en place des activités périscolaires gratuites. Un coût supplémentaire qui creusera l'écart de budget dont disposait la mairie jusqu'à l'an dernier.

Eloïse Levesque

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