Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 12.09.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 333 fois

ALÈS Le Pélousse Paradise fait sa rentrée théâtrale ce soir

Françoise, Edouardo, Stéphane, Katerine, Christine et Cyril, l'équipe permanente du Pélousse Paradise. Eloïse Levesque/Objectif Gard

Créé en 2005 à Alès, le Pélousse Paradise entame sa 8e saison ce week-end. Comme chaque année, des pièces comiques connues et des nouveautés tenteront d'attirer un public plus large, alors que la direction peine à trouver l'équilibre financier.

La machine est bien rodée pour Christine et Stéphane, passionnés de théâtre, qui ont monté le Pélousse Paradise il y a 8 ans. A chaque nouvelle saison, ils dénichent des pièces prometteuses au festival d'Avignon et les font venir à Alès. Elle représentent 90% de leur programmation. "On ne prend pas forcément les spectacles qui nous plaisent, mais ceux qui marchent. On observe les réactions du public, on écoute et on lit les commentaires. En général, on ne se trompe pas", assure Christine Massart, directrice.

La saison démarre ce soir, avec un fidèle parmi les fidèles, Anthony Joubert, révélé par Laurent Ruquier et ami du couple. "Il jouera deux pièces qu'il a déjà présenté au printemps à Alès et à Avignon. On aimerait monter un spectacle ensemble mais il est souvent difficile d'obtenir les droits des textes populaires. On ne peut adapter "Le Diner de cons" qui est à l'affiche à Paris en ce moment. Pour l'instant, c'est en stagnation, mais on a bon espoir d'ici décembre", explique cette mordue de café-théâtre.

S'en suivra une quarantaine de comédies planifiées tous les week-ends jusqu'à avril prochain, excepté pendant les vacances. La plupart seront des nouveautés, mais le public retrouvera aussi des habitués. Parmi les inédits, le public alésien, amateur d'humour potache, découvrira "Ils déménagent", monté par le théâtre de la Chocolaterie de Montpellier. Se déplaceront également Paco et Cyril Etesse, amis d'Anthony Joubert, qui étaient avec lui dans l'émission : "On ne demande qu'à en rire".

"Chéri, faut qu'on parle !", les 19 et 20 septembre à Alès. DR

Des salariés en danger?

En parallèle d'une programmation devenue incontournable pour certains alésiens qui ne manquent pas une représentation, la direction souhaite développer la fréquentation pour sauver ses 4 salariés. Avec en moyenne 100 spectateurs par soir sur une jauge de 195, Christine et Stéphane peinent à parvenir à l'équilibre. Si eux-mêmes vivent d'une activité professionnelle annexe, leurs trois salariés à mi-temps dépendent de ce revenu pour vivre. "Nous n'avons aucune subvention et il nous faudrait entre 130 et 140 personnes pour assurer la pérennité de leurs emplois", affirme la chef d'entreprise qui a décidé d'embaucher un commercial à mi-temps pour attirer de nouveaux publics. "Il va démarcher les comités d'entreprise et tracter en ville à partir de la semaine prochaine. Nous allons également changer plus régulièrement les panneaux publicitaires installés dans le centre", ajoute-t-elle.

Le couple a également pour projet de monter une pièce pour enfants d'ici l'année prochaine, pour élargir sa cible. "Il nous faut une idée, et des moyens techniques, ou une pièce avec peu de comédiens, c'est difficile à trouver dans ce domaine".

Enfin, dernière perspective et non des moindres : ouvrir un théâtre à Avignon, afin de faire travailler leurs salariés l'été, lorsque la saison alésienne est au point mort. "Nous avons déjà acquis les murs. Il nous faut maintenant obtenir l'autorisation d'exploiter à l'année. On proposerait des spectacles pour enfants et de la danse à destination des étrangers, très nombreux à Avignon pendant en juillet et août". Le lieu pourrait ouvrir en milieu d'année prochaine.

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Eloïse Levesque

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