PONT-SAINT-ESPRIT « Faire comprendre l’impact de la recherche »
Les docteurs et chercheurs du mouvement Sciences en Marche ont fait escale à Pont-Saint-Esprit hier après-midi.
Un mouvement parti à vélo de Montpellier lundi, et qui ralliera Paris après un périple de 927 kilomètres.
« La situation est très grave, et de plus en plus »
Accueillis hier au centre Pépin par les adjoints au maire Daniel Mouchetant et Luc Schrive, les 9 chercheurs ont pu expliquer les raisons qui les ont poussés à prendre leurs vélos pour rallier Paris.
« L’idée c’est d’être à la fois un mouvement de défense de la recherche, de l’enseignement supérieur et de la formation », détaille Patrick Lemaire, le président du mouvement Sciences en Marche, chercheur au CNRS. Pour ce faire, le président souhaite « aller vers la population pour faire comprendre l’impact de la recherche et de l’enseignement supérieur. Les sciences préparent l’avenir du pays. La question est : quelle France on veut dans 20 ans ? »
Pour Solange Desagher, porte-parole du mouvement et elle aussi chercheure au CNRS, « La situation est très grave, et de plus en plus. Chaque année on a de moins en moins de places, le taux de chômage des doctorants est 3 à 4 fois supérieur en France que dans les autres pays européens. » Résultat, dixit Patrick Lemaire, « des personnes extrêmement brillantes se retrouvent au chômage. On gaspille un nombre phénoménal de talents. »
Pis, les finances coincent elles aussi : « Nous avons de moins en moins de crédits pour faire de la recherche, nous sommes contraints à passer de plus en plus de temps à répondre à des appels d’offres pour pouvoir travailler », déplore la chercheure au CNRS.
« A paris on sera très nombreux »
Autre point problématique, « la place du docteur dans la société française, qui n’est pas bonne », pour le chercheur du CNRS Georges Lutfalla. Patrick Lemaire illustre par l’exemple : « Le gouvernement allemand est composé d’une quinzaine de ministres, dont 6 docteurs. Le gouvernement français est composé de 16 ministres, dont zéro docteurs. »
Au niveau politique, le chercheur — tout en rappelant que son mouvement n’est « pas politisé » — demande « une vision prospective. Aujourd’hui, on a l’impression que l’État fait de la gestion au jour le jour et n’a pas de stratégie. » Et le président du mouvement de demander « 20 milliards d’euros sur 10 ans, soit une augmentation de 8 % de l’enveloppe actuelle dédiée à la recherche et à l’enseignement supérieur. Nous proposons de les prendre sur les 6 milliards du crédit d’impôt recherche. »
Des propositions que les chercheurs de Sciences en Marche vont porter à Paris, à l’arrivée de leur périple le 17 octobre. D’ici là, le cortège aura grossi, assure Patrick Lemaire : « Demain (ce matin, ndlr) on part à 9 vers Montélimar, mais à Paris on sera très nombreux. »
Thierry ALLARD
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