Dans le cadre de cette journée mondiale contre la douleur, un stand d’informations et des ateliers seront proposés au sein de l'hôpital d'Alès ce jeudi. Une action de sensibilisation nécessaire vis-à-vis du public et des professionnels de santé.

L’évaluation et la prise en charge de la douleur constituent depuis peu de temps un véritable enjeu de santé publique. En France, cette question a été mise sur la table pour la première fois en 1998 par le ministre Kouchner. En mars 2002, la loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé est votée et reconnaît le soulagement de la douleur comme un droit fondamental de toute personne.

A Alès, le Comité de lutte contre la douleur à l'hôpital (CLUD) est créé en 2003. Il pousse à l'évaluation de la douleur et sa traçabilité pour évaluer le meilleur traitement en fonction du patient. "Ils ont souvent peur de dire qu'ils ont mal et ne le disent qu'une fois", explique Sylvianne Chatellier, infimière. "Il faut systématiser les choses notamment pour les médecins qui n'ont pas beaucoup de temps à consacrer à cet aspect du soin. Aux urgences, des avancées ont été constatées. Des protocoles y ont été mis en place. Si le malade souffre, on le soulage avant d'appeler le médecin. De même, les infirmières sont moins dans le jugement du patient. Mais il y a encore des progrès à faire".

Ce jeudi, de 10h à 16h30, trois ateliers seront mis en place au CHAC, notamment pour informer sur l'évaluation et la réévaluation via diverses échelles. "Certains patients sont incapables d'exprimer l'intensité de leur souffrance. C'est alors au praticien de l'évaluer", précise l’infirmière. Les différentes formes de traitements médicamenteux seront également exposées. Ces animations seront présentées par des infirmières et des étudiants de l'IFSI.