PALOMA Hier soir Sebastien Tellier fidèle à lui-même
Hier soir, Sébastien Tellier a donné un concert tout simplement excellent. Dans un univers insaisissable, entre humour, auto-dérision et prestation de haut vol, M. Tellier surprend toujours autant.
Il y a des artistes qui donnent l'impression que tout est facile, qu'ils sont arrivés ici sans trop forcer, ou en jouant de quelques subterfuges dont Sébastien Tellier a le secret. Masqué derrière une barbe grisonnante et un look improbable que Demis Roussos n'aurait pas renié, Sebastien Tellier entre en scène avec la chanson phare de son dernier album L'Aventura, titrée l'adulte, accompagné d'un batteur, un bassiste, un claviériste, et un percussionniste qui donnera cette couleur tropical au spectacle. Comme il en a l'habitude, Tellier propose des versions revisitées de ses compositions, comme Divine (Sexuality, 2008). Il s'est ensuite entretenu avec le public pendant dix minutes, s'amusant à faire des reprises dont Joe le taxi. "J'ai un peu cassé le rythme là, non ?", Tellier marque par ses qualités d'improvisation et de showman, et prend un malin plaisir à saper certaines de ses plus belles mélodies.
C'est le paradoxe Tellier, à cheval entre l'escroc et le génie, le talent et la médiocrité, à l'image du titre "Comment revoir Oursinet ?" aux paroles un brin crétine, mais à l'orchestration impeccable, quasi floydienne. Un quart d'heure d'une musique plus progressive que pop, démontrant les grandes capacités de compositeur de Sebastien Tellier, qu'il alimente consciencieusement de textes naïfs chantés avec nonchalance et de danse approximative. À la demande du public, il reprend La Dolce Vita de Christophe comme il a souvent l'habitude de le faire, et suspend le temps avec La ritournelle.
Tellier est passé maitre dans l'art de brouiller les pistes. Entre mélodies efficaces, musique électronique moderne et rétro à la fois, flirtant avec un son presque expérimental, hier soir Sebastien Tellier a simplement convaincu ses fans et persuadé ses détracteurs de son talent comme de ses faiblesses.
Baptiste Manzinali
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