GARD Des correspondants pour « éduquer les jeunes à la sécurité routière »
La sécurité routière s’apprend bien avant le passage du permis de conduire.
Ainsi, chaque établissement scolaire du Gard, qu’il soit public ou privé, dispose de son correspondant sécurité routière. « Il peut s’agir d’un enseignant, du CPE, de l’infirmière, du documentaliste ou encore du chef d’établissement », énumère Christine Troussier, proviseure du lycée Guinemer, à Uzès, et coordinatrice départementale des correspondants.
« Une journée de formation »
C’est ces correspondants qui sont chargés de faire passer les attestations scolaires de sécurité routière (ASSR) 1 et 2, indispensables pour pouvoir passer son Brevet de sécurité routière et, plus tard, son permis de conduire. « Nous leur demandons aussi de bien vouloir faire une éducation à la route et des actions de sécurité routière », souligne Thierry Pallier, coordinateur sécurité routière à la préfecture.
Une rencontre départementale de ces correspondants était organisée jeudi au Pont du Gard, et près de 80 d’entre eux y ont assisté. « C’est une journée de formation, explique Thierry Pallier. On leur apporte des notions sur le risque, les addictions, et on fait intervenir des associations, comme la Prévention Routière, l’Adateep et la Prévention MAIF, qui vont leur présenter leurs outils et leur donner leurs coordonnées. »
« Le but est également d’échanger sur des choses qui fonctionnent bien, complète Christine Troussier, mais aussi de mettre le travail des forces de l’ordre à l’honneur. » Les gendarmes, policiers et pompiers étaient conviés à cette rencontre départementale.
« Le travail fait commence à porter ses fruits »
L’inspecteur d’académie Christian Patoz, venu ouvrir la journée, a quant à lui rappelé l’importance du rôle de l’Education Nationale dans la sécurité routière : « L’Education Nationale a le devoir d’éduquer, de former notre jeunesse, notamment à la sécurité routière. » Christian Patoz a aussi évoqué les ASSR, « qui ne prennent sens que parce qu’elles sont réellement sous-tendues par l’imprégnation d’une culture de sécurité routière. »
Une culture qui serait doucement en train d’infuser dans les têtes des jeunes gardois. Pour Thierry Pallier, « le travail fait les années précédentes commence à porter ses fruits, la représentation de la voiture a changé, on est plus sur une notion d’outil que de performance. » Les chiffres appuient ce constat, le nombre de tués sur les routes du Gard étant en baisse depuis plusieurs mois.
Pas de quoi crier victoire toutefois, puisque l’insécurité routière reste la première cause de mortalité chez les jeunes de plus de 10 ans. Alors pour Thierry Pallier, il est important de continuer et d’amplifier le travail fait dans les établissements scolaires : « Si on lâche sur l’éducation des jeunes, dans dix ans on va retrouver des représentations et des comportements des années 1970 », les plus meurtrières de l’histoire routière en France.
Thierry ALLARD
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