Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 19.11.2014 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 680 fois

NÎMES Un diner dans le noir à l'ESAT Elisa 30

Diner-débat dans le noir à l'ESAT Elisa 30. (photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Hier soir, l'ESAT Elisa 30, établissement d'aide par le travail aux personnes handicapées, organisait un diner très particulier. Les invités étaient conviés à revêtir un masque occultant pour diner dans le noir, et se sensibiliser au quotidien des aveugles.

Après une journée de visite des sept ESAT nîmois effectuée par une quinzaine de chefs-d'entreprise, dans le but de promouvoir les services de ces centres spécialisés, ceux-ci étaient conviés à participer à un repas-diner dans le noir. Un concept original qui a séduit ses chefs d'entreprises et attiré leur curiosité. "C'est une volonté de partager une expérience unique avec d'autres participants et vivre, pour un temps, le quotidien des aveugles" explique Jean-Loup Violet, représentant ERDF. Le groupe avait déjà effectué une sensibilisation semblable avec son personnel autour d'une dégustation dans le noir. Mais malgré cela, M. Violet reconnait une certaine appréhension ; "Je me demande comment je vais réagir, il pourrait que l'on peut avoir des tremblements, et que les autres sens sont beaucoup plus développés".

Une demande et une offre réelle

Si un tel évènement est organisé, c'est que les ESAT proposent une véritable offre aux entreprises, dans une démarche d'insertion sociale. "Nous avons crée cela à la demande de ses chefs d'entreprises". Selon Marie Cambon, chef de projet à FACE Gard, "Les entreprises de plus de 20 salariés, doivent intégrer 6 % de personnes handicapées dans leur personnel." Elles peuvent le faire soit par une intégration direct au sein de l'entreprise, mais également en proposant de la sous-traitance en partenariat avec les ESAT. Imprimerie, conditionnement d'articles, traitement administratif, espaces verts, autant de prestations que ces chefs d'entreprises et leurs représentants ont pu découvrir tout au long de cette journée de visite, terminée par une expérience originale qui laissera des traces dans la mémoire des participants. "Le cerveau n'a aucun repère, on est plus concentré sur ce que l'on fait. On ne sait pas non plus ce que l'on mange". Un moyen efficace d'être au plus proche des difficultés que vivent les personnes non-voyantes et de mieux comprendre leur handicap.

Baptiste Manzinali

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