Depuis les révélations sur l'affaire autour du Nîmes Olympique, un homme politique Gardois est particulièrement en colère. C'est Jean-Paul Fournier, le Sénateur-Maire de Nîmes. Avant le dénouement et des risques majeurs pour le club, il s'active en coulisse pour mobiliser toutes les bonnes volontés afin de trouver des solutions et éviter le pire au Nîmes Olympique.

Une demande d'entretien urgente avec Frédéric Thiriez, le président de la LFP est en cours. Car la situation est grave : la LFP et la FFF vont se constituer partie civile "pour défendre l’honneur du football" comme indiqué hier par les instances du football professionnel lors d'une conférence de presse. Et pire encore "si les faits de corruption, ou de simples tentatives d’arrangement étaient avérés, les sanctions éventuelles seraient très lourdes" à en croire le président de la LFP. Comprenez "de l’exclusion des championnats à la radiation".

Autre initiative du maire de Nîmes, la mise en place d'une rencontre entre les élus du Gard, les personnalités sportives locales et même l'ancien Président du Nîmes Olympique, Jean-Louis Gazeau. Cette rencontre "union sacrée", comme la nomme Jean-Paul Fournier, aura lieu ce samedi en milieu de matinée au stade des Costières ou en mairie.

Par ailleurs, l'édile de Nîmes chercherait de nouvelles possibilités de reprise du club. Un appel du pied a notamment était fait auprès de Jean-Louis Gazeau. Ce dernier accepterait de "donner un coup de main" mais refuse catégoriquement de rentrer à nouveau dans l'arène.

Pourtant, toutes ces initiatives - au crédit du maire - n'ont pas encore fait leur preuve. Frédéric Thiriez, le président de la LFP, n'a pas encore répondu aux sollicitations de Fournier. Jean-Louis Gazeau ne devrait pas, selon nos informations, être là samedi. Françoise Dumas et Jean Denat, n'ont pas encore confirmé leur présence et Damien Alary, Président de la Région, devrait se faire représenter.

Concernant les possibilités de reprise du club, rappelons que Nîmes Olympique est aujourd'hui sous la responsabilité d'une société privée. Et malgré sa bonne volonté, Jean-Paul Fournier n'a pas de pouvoir (autre que financier) pour exiger une reprise en main du club par qui que ce soit en dehors des actionnaires actuels. Comme évoqué par ailleurs, Rani Assaf qui détient 48,7% de la société Nîmes Olympique est en passe de prendre sa direction. Enfin, à ce stade, au delà des rumeurs autour des matchs truqués, Jean-Marc Conrad est toujours présumé innocent.

C'est donc peut-être aller trop vite en besogne que d'envisager l'après Nîmes Olympique alors que l'histoire s'écrit encore à cette heure. Sans vouloir gâcher le plaisir des amoureux du Nîmes Olympique, il est bon de rappeler que les tentatives passées de tutelle publique du Nîmes Olympique se sont souvent soldées par des échecs ou ont conduit à quelques problématiques financières. Dernier épisode en date, la garde à vue d'un adjoint au maire de Nîmes concernant la pelouse du stade des Costières sur des faits de favoritisme et d'absence d'appels d'offres.