Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 20.11.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 452 fois

ST-FELIX-DE-PALLIÈRES Un terrain de 2000 ha révèle des doses excessives de plomb et d'arsenic

Ruisseau de Paleyrolles, photo prise en contrebas de la mine Joseph. Photo : S. Garcia

En contrefort des Cévennes, à quelques kilomètres d'Alès, un site de 2000 hectares, situé sur les communes de Saint-Félix-de-Pallières et de Thoiras, est confronté à une importante pollution de métaux lourds. Plusieurs études scientifiques en ont fait le constat dans le silence général. Basta!Gaz tire la sonnette d'alarme.

Le sol de l'ancienne exploitation de plomb et de zinc de St-Félix-de-Pallières, fermé en 1971, contient du mercure, de l'antimoine, de l'arsenic et du plomb en quantité extrêmement élevée : 400 000 mg/kg de terre au lieu de 50 mg, la dose normale. Le cabinet d'expertise spécialisé dans les mines Géodéris l'a montré en 2008. Il a été suivi par une étude scientifique de trois toxicologues de renom.

"Comme on le sait, ces métaux lourds sont cancérigènes et atteignent le foie, le sang, et le système nerveux", souligne un responsable de l'association alésienne Basta!Gaz. Pourtant, aucune étude épidémiologique n'a été réalisée, et aucune opération de dépollution n'a été mené. Le site est toujours ouvert au public. Mieux, il est inclus dans l'itinéraire proposé par les offices de tourisme et on y cueille notamment des champignons.

Alors qu'une réforme du code minier est actuellement en cours pour rénover le dispositif de gestion de l’« après-mine» et remédier aux dégâts de l'exploitation minière dans les anciens bassins, l'association militante tire la sonnette d'alarme. "Des mesures urgentes s'imposent. Il faut fermer le site et informer les gens", répète son porte-parole qui ne parvient pas à obtenir un rendez-vous en préfecture. "Le code minier tel qu'il est rédigé actuellement n'est pas suffisamment protecteur. Il faut ouvrir la boîte de Pandore".

Johnny Bowie, habitant de St-Félix-de-Pallières, qui dénonce cette pollution depuis plusieurs années. EL/OG

150 000 anciens sites industriels seraient également concernés sur l'ensemble du territoire français. Un débat sur ces questions au lieu ce vendredi 21 novembre dans la salle du capitole à Alès à 19h30. Des scientifiques, auteurs de la seconde étude toxicologique, André Picot et Jean Louis Narbonne, apporteront leurs regards croisés et leur expertise. Elle sera complétée par l'apport d'un juriste, Hubert Seillan. Un ancien riverain, Johnny Bowie, apportera également son témoignage sur la situation actuelle.

Etude scientifique de Picot, Narbonne et Garcia

Eloïse Levesque

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