NÎMES OLYMPIQUE Matchs truqués : les élus du Gard reçus par le président de la Ligue
Une délégation d'élus du Gard et de la région a été reçue cet après-midi par le président de la LFP suite aux soupçons des matchs truqués de Nîmes Olympique.
Union sacrée de la classe politique gardoise... Cet après-midi, la députée Françoise Dumas, le président de Nîmes Métropole Yvan Lachaud, le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier, le président du conseil régional Damien Alary ainsi que William Toulouse, vice-président du conseil général du Gard en charge des sports ont rencontré le président de la LFP (Ligue Professionnelle de Football) Frédéric Thiriez. "Notre objectif était de montrer l'importance que les élus, droite gauche confondues, portent à Nîmes Olympique. Nous nous soucions de l'avenir de notre club qui fait partie intégrante du patrimoine nîmois", réagit Françoise Dumas.
Commission de discipline
Mi novembre Jean-Marc Conrad, désormais ex-président de Nîmes Olympique et Serge Kasparian, ancien actionnaire, ont été mis en examen pour corruption, dans une affaire de matchs présumés truqués. "Si les faits de corruption étaient avérés, cela représenterait un véritable coup dur pour la ville de Nîmes et le département du Gard, tant au niveau sportif qu’économique", se désole Damien Alary, président de la région Languedoc-Roussillon.
"D'un côté il y a la justice pénale qui est longue, et de l'autre la justice sportive qui devrait déterminer si il y a eu une infraction morale et éthique", poursuit la députée. Saisie par la ligue, une commission de discipline a trois mois pour mener sa propre enquête. Si les faits sont avérés des sanctions sportives comme la rétrogradation ou l'exclusion de la compétition professionnelle seront envisagées. "Moi, ce qui m'importe, ce sont les jeunes, en tant qu'éducateur et directeur d'école, je pense à tous ces footballeurs en devenir qui vont se retrouver sans aucun centre de formation si le club perd son statut professionnel" souligne Yvan Lachaud, Président de Nîmes Métropole.
Actuellement, le club compte 44 salariés et plus de 300 jeunes évoluent dans le centre de formation. "Le football est une grande et belle école. Or, si le Nîmes Olympique venait à perdre son statut professionnel et donc son centre de formation, cela signifierait qu’une grande et belle école du football français fermerait ses portes. Et une école de foot qui ferme c'est un club qui se meurt", rajoute Damien Alary. Et à Françoise Dumas de conclure : "Il est évident que ce n'est pas ce que nous souhaitons, mais si les faits sont avérés c'est une atteinte au football".
Cette vérité, la justice et la commission de discipline de la ligue devront en faire toute la lumière. D'ici la mi-décembre, elle va démarrer ces investigations à Nîmes mais aussi dans les autres clubs soupçonnés et devrait rendre son verdict au mois de mars prochain. En attendant, le 22 décembre, la députée et le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, doivent rencontrer le secrétaire d'Etat aux sports, Thierry Braillard.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
A la une
Voir PlusFaits Divers
NÎMES Un homme en garde à vue après l'exécution d'un jeune au quartier de Valdegour
Actualités
NÎMES Victoria Abril lance la deuxième édition du Festival du film espagnol !
Éducation
ALÈS Malgré une audience, la menace de mutation des enseignants de la Royale court toujours
Culture
FAIT DU JOUR Achille et la guerre de Troie sont à Nîmes
Politique