GARD La truffe gardoise candidate à un label gastronomique
En marge de la 22ème édition du week-end de la truffe à Uzès en janvier prochain, la candidature de la Truffe à la marque Sites Remarquables du Goût, label touristique et gastronomique.
Avec ses 15 000 à 20 000 visiteurs attendus en une seule journée à Uzès, il ne fait plus aucun doute de la popularité de la Truffe, dont les Gard peut se targuer d'en être le troisième plus gros producteur national. Selon Louis Teulle, président du Syndicat des Producteurs de Truffes du Gard, "130 kg de truffe sont vendus lors du weekend à Uzès, ce qui en fait le plus vendeur en France". Une réussite dont se félicite les organisteurs, qui ont misé sur une rigueur supplémentaire avec l'interdiction des arômes chimiques. "C'est une arnaque totale" avance Michel Tournayre, président de la Fédération Française des Trufficulteurs, qui ne mâche pas ses mots pour qualifier les arômes artificiels qui "fleurissent" ici et là, au grand dam des passionnés. À Uzès, la truffe est répertoriée et "canifé" (coupé au couteau pour voir la qualité de l'intérieur) et exclusivement issu de producteur PACA et Languedoc.
1 000 le kilo de truffe, "Avec 80 euros, on fait un repas pour 8 personnes"
Les idées reçues vont bon train sur ce produit considéré trop coûteux, quasi luxueux. Avec des prix au kilo qui fleurent les 1 000 euros, ce produit local "et non-délocalisable" n'est malheureusement pas dégusté dans toutes les assiettes. "Le produit parait relativement cher, mais 1 kilo de truffe, c'est énorme. 80 grammes suffisent pour faire un repas de 8 personnes" déclare M. Teulle. Afin de soutenir ce produit d'exception, l'ADRT et le Pays Uzège Pont du Gard se sont associés à la manifestation. À la clef, la reconnaissance d'un travail qui a débuté plus de vingt en arrière, quand Michel Tournayre et d'autres ont tenté de faire sortir cette Truffe de la confidentialité, pour ne pas dire clandestinité, et en faire aujourd'hui un produit phare de la culture gardoise, au même titre que l'olive, ou l'oignon.
Même si les épisodes cévenoles ont quelque peu ternis les attentes des producteurs pour ce qui s'annonçait comme une année exceptionnelle, "Le cycle de la Truffe dépend d'un état de sécheresse. Les épisodes cévenoles nous ont un peu inquiété sur certaines plantations" reconnait M. Tournayre. Si l'humidité des sols est un problème, le gèle en est un autre. "Cela serait une catastrophe". En France, 70 à 80% de la production provient de la Drome, du Vaucluse et du Gard.
22 ème Week-end de la truffe à Uzès, du vendredi 16
au dimanche 18 janvier 2015. Programme disponible ici
Baptiste Manzinali
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