Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 12.12.2014 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 525 fois

FAIT DU JOUR "Sauf exception, personne ne veut être SDF"

Guy Noël Pasquet, rédacteur en chef du Sociographe. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Mercredi soir, un groupe d'étudiants de l'IFME (Institut de formation aux métiers éducatifs) organisait un débat autour du dernier numéro de la revue du Sociographe intitulé "Nouvelle gestion sociale des SDF" en présence de son rédacteur en chef, Guy Noël Pasquet.

Dans une salle emménagée de l'IFME et à l'occasion de la sortie du dernier numéro du Sociographe sur le thème des sans-abris, une vingtaine d'étudiants éducateurs s'étaient donnés rendez-vous mercredi soir dans une ambiance conviviale, avec petits-fourres et apéritifs pour décontracter l'atmosphère. Parce que le sujet abordé était loin d'être marrant, Guy Noël Pasquet a tout naturellement ouvert le débat face à des étudiants visiblement très soucieux et concernés, après qu'ils aient visionné un clip du groupe IAM, Habitude. "On ne me voit plus, je suis transparent", le ton est donné. Comment percevons-nous les SDF ? Peut-on parler d'une classe sociale ? À tour de rôle, enseignants et étudiants ont échangés leurs expériences du quotidien, parfois en dehors du cadre professionnel. Parce qu'il y a des idées reçues, des phrases entendues ici et là, qui dénote totalement de la réalité. "Sauf exception, je veux bien le croire, mais personne ne veut être SDF, " précise M.Pasquet. Dans le climat ambiant où les liens se brisent entre les citoyens, où la notion d'entre-aide semble s'estomper, certaines généralités sont bonnes à entendre. Les populations désociabilisées ont évolué avec le temps, et se seraient multipliées par deux. Selon l'INSEE, 52% de ces personnes seraient d'origine étrangère. Une réalité à laquelle s'ajoute l'augmentation du nombre de familles qui se retrouvent à la rue entièrement.

C'est aussi le constat que fait la revue du Sociographe dans son dernier numéro, chiffres à l'appui, avec l'aide de nombreux contributeurs dont des universitaires, directeur de centres, acteurs politiques et éducateurs. "Sur 12 articles publiés dans un seul numéro, 8 ou 9 sont écrits par des professionnels. Mais nous encourageons les étudiants et les éducateurs à contribuer également." Pour Guy Noël Pasquet, le Gard, est plus généralement le sud, ne ferait pas bonne figure au niveau national. "Dès qu'il est question d'insertion, de chômage, de sans-abris, il y a corrélation entre tous ces éléments, surtout dans le sud."

Crée en 1999 à l'initiative de l'Institut Régional du Travail Social de Montpellier, la revue publie entre 1 000 et 1 500 exemplaires par numéro et est éditée 4 fois par an par Champ Social, une maison d'édition nîmoise. "Les sujets abordés ne sont pas toujours tristes. Nous travaillons beaucoup autour de la vie quotidienne en attrapant des objets transversaux. Nous essayons de trouver un équilibre des points de vue, que ça grince un peu, sans vouloir abimer le lecteur non plus" explique Guy Noël.

Le Sociographe, 12 euros, édité par Champ Social. Disponible en librairie, kiosque, format Ibook et tout numérique pour 8 euros.

Baptiste Manzinali

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