Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 05.01.2015 - eloise-levesque - 2 min  - vu 116 fois

RÉGION TER à 1€ : l'envers du décor

Le lancement du train à 1€ ce matin à Montpellier. DR

C'est l'information de ce lundi 5 janvier en Languedoc-Roussillon. Le TER à 1€ est généralisé dans toute la région, après plusieurs années de test. Objectif : améliorer l'accès au train et augmenter sa fréquentation. Mais derrière l'effet d'annonce, les conditions d'obtention de ces billets sont draconiennes.

De l'aveu même du conseil régional, 460 000 billets à 1 € seront délivrés en 2015, sur 8,4 millions de voyages vendus par an. Bilan : seuls 5% coûteront 1€. De fait, la vente sera proposée uniquement grâce à un site Internet dédié : train1euro.fr, et le nombre de places sera limité selon les trains et la densité des voyageurs. Le train "pour tous" exclue donc les travailleurs et les étudiants qui empruntent le train aux horaires de pointe, généralement le matin et le soir.

Pourtant, les cinq lignes déjà concernées par le train à 1 € étaient ouvertes aux distributeurs régionaux et aux guichets. Et elles le resteront. Pour des raisons probablement techniques et pratiques. La Région n'aurait-elle pas eu les moyens de ses ambitions? A-t-elle dû se résigner à un projet a minima? L'institution se défend en rappelant qu'il s'agit d"'un pas de plus dans l’expérimentation du Train à 1 €", et qu'à l’automne 2015, "des abonnements seront mis en place (Via et Kartatoo) et utilisés tous les jours par 13 000 personnes pour rejoindre leur lieu de travail ou d'études".

Par ailleurs, Europe Ecologie Les Verts Languedoc Roussillon le rappellent : "Le bilan du Languedoc-Roussillon, c’est 23 000 voyageurs transportés par TER chaque jour. Celui de la Région Alsace (1,8 M d’habitants), c’est 77 000 voyageurs par jour. Ce ne sont pas les 1 300 places vendues quotidiennement à un euro qui combleront cet écart abyssal". Et de réclamer : "Il faut ouvrir de nouvelles lignes. Trois millions d'€ suffiraient pour en ouvrir trois de plus entre Nîmes et Marseille".

Eloïse Levesque

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