Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 06.01.2015 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 355 fois

NÎMES Grève des salariés de l'ADMR reconduite cet après-midi

Les salariées de l'ADMR reconduisent leur grève. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Depuis hier matin, 18 employées (sur les 32 au total) de l'association d'aide à domicile ADMR sont en grève. Elles demandent une modulation du temps de travail plus cohérente.

La grève démarrée depuis lundi des salariées de l'ADMR les Olivettes est reconduite cet après-midi jusqu'à 17h. Devant les locaux de l'association, 18 employées attendent d'être reçues par leur présidente. "L'année dernière, nous avions déjà émis un préavis de grève pour rencontrer la structure." De là avait émergé un groupe de travail entre un membre de la Fédération, l'association et les délégués du personnel. Pendant quelques mois, les salariées observent une légère amélioration sur le plan de la communication. "On a eu des formules de politesse dans les mails, c'est tout" lance Brigitte Lauret, déléguée du personnel. Très vite, les relations se dégradent entre salariés et direction, et les plannings en pâtissent. Ce que dénonce le personnel - composé uniquement de femmes - c'est un emploi du temps décousu, pouvant atteindre 13h d'amplitude pour seulement 3,5 h de travail par jour.

Les salariées de l'ADMR reconduisent leur grève. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Des intervalles entre les heures de travail à temps partiel qui mettent à mal leur vie privée. Pour exemple, dernièrement, Maria a eu comme planning journalier : 7h30-8h, 12h-13h et 18h30-20h30. De plus, ces salariées perdraient leurs indemnités de déplacement lorsqu'il y aurait plus d'une heure d'intervalle entre deux missions.

"Ils sont hors-la-loi. Je gagnais plus avant, ça c'est sûr".

Pour compléter le tout, un texte de l'UNADMR (Union Nationale des Aides à Domiciles en Milieu Rural) préciserait que le temps de déplacement entre deux interventions devrait être payé en temps réel, ce qui ne serait pas le cas au niveau local. À Nîmes, les salariées seraient payées en minute pour chaque kilomètre effectué, par exemple, 8 minutes d’indemnisation pour 8 km parcourus. En réalité, le temps réel de déplacement varie selon la circulation et tout un tas de paramètre qui ne sont donc pas prit en compte par l’association nîmoise, malgré le règlement national. Et chacun se renvoie la balle. La président de l'ADMR Les Olivettes, qui officie en tant que bénévole, n'a pas souhaité ni recevoir les salariées, ni répondre à nos questions, en précisant simplement, "je suis du côté des deux", soit entre les salariées et le secrétariat en charge notamment de l'organisation des plannings. Sur le plan national, les employées ont reçu une fin de non recevoir, "Ils disent n'avoir aucun pouvoir au niveau local."

Ce mouvement de grève, au delà des problématiques internes à l'ADMR, révèle un manque de valorisation global des métiers de service comme les aides à domicile. En espérant que cet élan permettra une prise en compte de la précarité d'un secteur d'activité essentiel aux personnes défavorisées.

Baptiste Manzinali

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