Que ce soit pour prendre un nouveau départ ou tout simplement sa retraite, pour un chef d’entreprise il est un jour temps de passer la main. Or transmettre son entreprise, ce n’est pas toujours facile, notamment quand il s’agit de répondre à LA question : combien ?

La Chambre de Commerce et de l’Industrie (CCI) de Nîmes a donc mis sur pied le label TransmiCCIble pour accompagner ceux désireux de céder leurs fonds de commerce ou leur parts sociales dans leurs démarches.

Ainsi, en s’appuyant sur un dossier de présentation de l’entreprise et un diagnostic de transmissibilité réalisé avec par un conseiller CCI avec le dirigeant de l’entreprise, , un comité d’experts composé entre autre d’un avocat, d’un banquier, d’un notaire et d’un expert-comptable se réunit pour analyser objectivement l’entreprise à céder.

« Il faut que le prix proposé tienne la route »

« Notre rôle est de valider une fourchette de prix », explique Philippe Bertrand, président de la Chambre Départementale des Experts-Comptables du Gard. Et l’expert-comptable de mettre l’accent sur l’objectivité : « en général, un vendeur veut toujours trop cher de son entreprise. Pour lui, c’est la huitième merveille du monde, il y met de l’affectif et a du mal à rester objectif. Notre rôle est donc de ramener les choses à une juste réalité. »

Un prix reflétant une « juste réalité », une condition sine qua none pour tout simplement vendre, comme le rappelle Philippe Bertrand : « il faut que le prix proposé tienne la route, sinon il est très difficile de trouver un acquéreur. »

Trois approches pour valoriser une entreprise

Une fois ceci fait, la valorisation de l’entreprise se fait d’après trois méthodes. « La première approche est patrimoniale, précise Philippe Bertrand. La seconde méthode est plus prospective, on tient compte de tous les critères et on se projette vers l’avenir en appliquant un taux de risque. » Plus l’activité de l’entreprise sera estimée risquée par le comité d’expert, plus ce taux de risque sera élevé, diminuant d’autant le prix de vente de l’entreprise. Enfin, la troisième approche est constituée de « méthodes multiples de capitalisation. »

Trois approches différentes mais composantes d’une même recette, métaphorise Philippe Bertrand : « on pondère les différents résultats obtenus et on arrive à une fourchette de valeur. » Basée sur des éléments techniques, cette valorisation tient également compte du secteur d’activité, de l’environnement de l’entreprise, de son organisation... In fine, dans tout projet de cession, il faut que la valeur retenue permette un montage financier équilibré pour le repreneur.

Une fois cette étape passée, l’obtention du Label TransmiCCIble mettra en avant l’offre de cession anonyme de l’entreprise diffusée auprès des professionnels de la transmission. Et pour limiter les risques, une analyse du profil et une qualification du repreneur est réalisée avant toute mise en relation.

De quoi transmettre au mieux votre entreprise, et changer de vie l’esprit tranquille.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com