La Chambre des Commerces et de l'Industrie accueillait les Etats Généraux de la sommellerie française hier. Pendant toute une journée, une centaine de sommeliers ont débattu sur l'avenir de leur profession, en mal de perspective. 

Michel Hermet, propriétaire du Cheval Blanc à Nîmes et président de l'Union de la Sommellerie Française, a amorcé la rencontre presse en début d'après-midi en présentant les enjeux de ces Etats Généraux. "Nous ne sommes pas en phase avec notre époque, il faut faire évoluer nos esprits". Pour son deuxième mandat à la tête de l'association, ce sommelier de profession souhaite plus de reconnaissance à un métier parfois considéré comme trop élitiste, et mise sur la formation des jeunes. À ses côtés, des pontes comme Philippe Faure-Brac et Serge Dubs, meilleur sommelier du monde en 1992 pour l'un et 1989 pour l'autre. "Il n'y avait pas de définition légale du sommelier" précise M. Faubre-Brac. Depuis le 14 octobre dernier, sous l'impulsion des acteurs de la profession, une définition officielle à valeur internationale est apparue. "C'est une vraie reconnaissance pour nous ajoute M. Faure-Brac, d'autant plus que le terme sommelier est utilisé en français partout dans le monde".

Et pour faire avancer la professionnalisation de la sommellerie, cinq thèmes étaient débattus à la CCI ce lundi portant essentiellement sur la gestion administrative de l'UDSF, la mise en place de meilleurs moyens pour fédérer les associations régionales et l'amélioration de la formation. Ces thèmes ont ainsi émergé de différentes tables rondes dans les 21 régions françaises. Ces Etats Généraux devraient permettre la prise de décision d'ici la fin de l'année.

Baptiste Manzinali