Assis derrière son bureau, entre un portrait de Jaurès et un exemplaire de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen - qui a remplacé le trombinoscope des présidents du conseil général - Jean Denat a présenté ses voeux à la presse. Le président du département a voulu montrer l'image d'un homme politique au travail, après les attentants perpétrés en France la semaine dernière. "Aujourd'hui nous devons gérer le jour d'après et le conseil général va y prendre toute sa part", assure Jean Denat. Et d'avouer : "l'échec de nos politiques en terme d'intégration qui aujourd'hui, nous explose à la figure".

Dans un discours fleuve dont il a le secret, l'enseignant vauverdois a insisté sur le rôle fondamental de l'école. Il a qualifié "d'échec" les élèves qui, dans certaines écoles de France, n'ont pas respecté la minute de silence en hommage aux victimes des attentats. Alors "oui, on peut ne pas être Charlie sans être fondamentaliste. On peut se sentir meurtri par ce qu'il est arrivé… Nous sommes républicains avant tout. (…) Il faut remettre le mot fraternité, valeur oubliée de la République, au coeur de la nation", ajoute Jean Denat. Ce même mot qui nous a "explosé à la figure dimanche" avec un rassemblement de 70 000 personnes dans le Gard.