Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 19.06.2021 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 696 fois

NÎMES MÉTROPOLE L'Agence de développement économique sur de bons rails

Yvan Lachaud, président UDI de Nîmes Métropole. Photo : Thierry Allard / Objectif Gard.

Les élus sont appelés à entériner les statuts de l'Agence de développement économique lors du prochain conseil communautaire du deux février.

Yvan Lachaud réussira-t-il là ou d'autres ont échoué ? Le 16 décembre, les conseillers communautaires ont voté à l'unanimité "le principe de création d'une agence de développement économique". Une première victoire pour l'exécutif UDI. L'ancien vice-président UMP en charge du développement économique, Franck Proust, avait tenté en vain de mettre en place une telle structure mais s'était retrouvé confronté à la réticence de certains acteurs locaux.

Booster l'attractivité du territoire

Sur ce dossier, Nîmes Métropole a joué la carte de la pédagogie en organisant plusieurs réunions avec élus et chefs d'entreprise. "Le développement économique est l'une des principales prérogatives de l'agglomération. Nous avons des compétences à exercer et nous le ferons", a martelé lors de ses vœux le président de Nîmes Métropole tout en rassurant les maires : "nous allons le faire dans le respect des élus et avec le souci d'harmoniser le territoire". 

L'objectif de cette agence est simple : booster le développement économique de Nîmes Métropole "en allant chercher des entreprises pour les installer chez nous". Poumon économique du département, l'agglomération affiche un taux de chômage de 18%, bien supérieur à la moyenne nationale. Pour Stéphanie Feybesse, directrice générale de l'aménagement du territoire, Nîmes Métropole souffre d'abord "d'un déficit de notoriété". L'ancienne fonctionnaire alésienne, veut s'inspirer du "marketing territorial" de Montpellier et d'Alès, toutes deux dotées d'agence économique : "Ces villes ont su se vendre à l'extérieur en inventant le slogan 'Montpellier la surdouée' ou 'Alès Audace'… C'est très bien d'avoir de l'audace".

Quelle gouvernance ?

Après cinq mois de maturation, les élus vont peut-être faire naître un grand cru dans l'histoire de leur agglomération. Le 2 février lors du conseil communautaire, ils seront appelés à valider les statuts de l'agence qui sera présentée sous forme d'association loi 1901. La structure sera composée d'une assemblée générale, d'un COS (Conseil d'Orientation et de Surveillance) ainsi que d'un directoire. Le COS, chargé de définir la politique de l'agence, regroupera trois collèges (élus ; syndicats et représentants des chambres consulaires ; chefs d'entreprise). Le directoire est quant à lui un organe de gouvernance qui regroupera trois élus et quatre chefs d'entreprise.

"Yvan Lachaud a souhaité donner la présidence du directoire à un chef d'entreprise et non à un élu. C'est un signal fort qui démontre que Nîmes Métropole a la volonté de donner les clefs aux décideurs", explique l'entourage du président de l'UDI. Parmi les noms qui circulent : Gilles Ridel, fondateur de l'entreprise de commerce électronique Nexway. Seulement rien n'est encore joué, certains élus grincent des dents puisque le PDG est en litige administratif avec le maire de Lédenon.

La CCI pas encore convaincue

Yvan Lachaud a posé une autre condition à ses partenaires : les chefs d'entreprise qui siègeront au directoire ne seront pas politiquement connotés. C'est sur ce dernier point que tique Henry Douais, qui n'a pas encore donné son accord, contrairement aux conseil général, Alès agglomération, UPE30, Chambre d'Agriculture, Chambre des Métiers... Le président de la CCI et ancien adjoint de Jean-Paul Fournier n'est "pas contre le projet" mais aimerait bien "faire partie de l'équipe dirigeante". Comprenez : entrer au directoire. Pour Nîmes Métropole, la préférence se dirige davantage sur un chef d'entreprise, élu de l'interconsulaire. Et puis, l'agglomération sait qu'elle recevra probablement la même requête du président de l'UPE 30, Eric Giraudier, dont la rivalité avec Henry Douais encombre déjà assez les tribunaux. Yvan Lachaud connaît bien les conséquences des querelles internes et ne veut pas se risquer à compromettre un projet qui pourrait favoriser ses ambitions futures.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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