Avis aux tricheurs : la fraude est dans le collimateur du CODAF (Comité Départemental Anti-Fraude) qui parvient chaque année à débusquer de plus en plus d’escroqueries. Fusion des administrations de l’Etat (préfecture, police, gendarmerie, douanes, pôle emploi…) et des organismes sociaux (CAF, CPAM, URSSAF…), cet organisme a mené 527 opérations de contrôle en 2014. En matière de fraudes sociales, 870 fraudes ont été détectées contre 570 en 2013 permettant de récupérer un peu plus de 5 millions d’euros.

Le préfet du Gard Didier Martin entend bien poursuivre cette lutte : « Il faut rassurer les entreprises qui sont dans la légalité et leur dire que la concurrence déloyale est traquée. Et pour ceux qui sont dans l’illégalité, ils doivent savoir que les mailles du filet se resserrent d’années en années ». La procureure de la République de Nîmes Laure Beccuau confirme par les chiffres : « Sur les 527 opérations de contrôle, on dénombre 1 198 infractions et ça concerne plus de 1 000 salariés ».

Les fraudes les plus répandues sont diverses et adaptées à la spécificité de l’organisme mais quelques grandes tendances se dégagent comme à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie où les professionnels de la santé sont aussi ceux de la fraude. Ils représentent 90% des fraudes soit 1,7 million d’euros ! A la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), les fraudeurs sont davantage spécialisés dans les faux bulletins de paie pour s’assurer une rentrée d’argent plus confortable à la fin de chaque mois. Et à en croire les représentants des différents organismes, un escroc a tendance à se diversifier dans son art en cumulant les arnaques. Seulement quand on se fait prendre, la facture est bien plus conséquente.

Tony Duret