Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 24.01.2015 - thierry-allard - 3 min  - vu 156 fois

BAGNOLS Le recensement de la population vu de l’intérieur

Isabelle aide un habitant à remplir les papiers (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le recensement de la population, c’est en ce moment. Chaque année, 8 % de la population de la commune est tirée au sort, soit 750 logements en tout à visiter pour aller à la rencontre des habitants et en savoir plus sur eux.

La ville recrute chaque année des agents recenseurs pour aller sur le terrain. Cette année, ils sont six à se partager Bagnols. Parmi eux, Isabelle Marsan, 48 ans et déjà « 4 recensements, et avant j’avais déjà fait le grand recensement de 1999, alors je sais comment m’organiser. »

Portails pleins, sonnettes et cadastre pas à jour

Isabelle a la charge du quartier La Garaud, l’avenue Alphonse-Daudet ou encore la route de Tresques. « J’avais 90 logements en tout, et en huit jours j’ai presque fini. Là (jeudi matin, ndlr) il m’en reste 11. »

Même si on ne lui impose pas d’horaires, Isabelle s’astreint à démarrer le matin vers 9h30 et jusqu’à midi, puis de 13h30 à 17h30. Ce matin là, elle se rend dans un lotissement du quartier la Garaud, où 4 personnes ont été tirées au sort dans le même immeuble.

Isabelle Marsan, chargée du recensement dans le quartier La Garaud (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Les coups de sonnette restent infructueux, jusqu’à ce qu’un homme vienne à la porte, en pantoufles. « Je dormais », expliquera-t-il. Il remplira les papiers en compagnie d’Isabelle, en à peine quelques minutes. « C’est une feuille par personne, plus une feuille pour le logement », détaille l’agent recenseur. Doivent y être complétées des informations d’état civil, sur les diplômes obtenus, la situation professionnelle ou encore le mode de transport utilisé pour aller au travail.

Mais la principale difficulté rencontrée n’est pas de remplir les papiers, c’est « de rencontrer les gens, notamment ceux qui ont des portails pleins et pas de sonnette, c’est très gênant. » Autre problème : le cadastre, pas forcément mis à jour. Ainsi, Isabelle a eu plusieurs logements tirés au sort dans une rue dont les numéros n’existent pas, et une rue n’a pas le même nom sur le cadastre et sur le panneau à son entrée. De quoi s’y perdre…

Par contre, « les gens ouvrent assez facilement, raconte Isabelle. C’est sympa, on est bien reçu. » Pour elle, être agent recenseur c’est un mois et demi de travail : « je suis au chômage, donc je prends. »

« A quoi ça sert ? »

Un peu plus loin, un retraité lui indiquera poliment qu’il remplira les papiers seul et qu’il les rapportera à la mairie lui-même, idem peu après avec un père de famille. Isabelle sait déjà qu’elle devra repasser pour les récupérer. C’est ce qu’elle décide de faire chez une mère de famille de la route de Tresques, qui n’a toujours pas rempli sa fiche une semaine après qu’Isabelle lui a laissé.

Son secteur, avec tous les logements où elle doit se rendre (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Je n’ai pas eu le temps » lui dira la mère de famille, encore une fois. Alors Isabelle va mettre un pied dans la porte et l’encourager à la laisser rentrer pour remplir les fiches avec elle, « comme ça après je ne vous embête plus. » Quelques minutes après, Isabelle repart avec les documents remplis, non sans avoir répondu à la sempiternelle question : « à quoi ça sert ? » « En général, je simplifie, et je leur dis que c’est pour compter la population, savoir s’il faut faire plus d’écoles ou de maisons de retraite », explique-t-elle.

Outre cet aspect sur les équipements collectifs, du recensement et du nombre d’habitants qui en ressort découle la participation de l’État au budget des communes, le nombre d’élus au conseil municipal ou encore de celui des pharmacies.

Fabienne Avis, coordonnatrice du recensement sur Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

La matinée finie, Isabelle revient à la mairie remettre les documents collectés à Fabienne Avis, du service population. C’est elle qui pilote tout, depuis son bureau du rez-de-chaussée de l’hôtel de ville. Qui passe des coups de fil aux personnes dont les logements n’ont pas été trouvés par l’agent, et qui classe les fiches. « Je les rentre dans un logiciel de l’INSEE, explique-t-elle. C’est un nouveau logiciel, qui nous facilite le travail. »

Elle indique que « certains agents sont en avance. Globalement ça avance bien. » Ses agents ont jusqu’au samedi 21 février pour achever leur tâche.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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