NÎMES Le préfet Didier Martin ému aux larmes à la cérémonie de la libération d'Auschwitz
Vive émotion hier soir à la gare de Nîmes lors de la cérémonie du 70 ème anniversaire de la libération d'Auschwitz. Pourtant habitué aux discours officiel, le Préfet du Gard Didier Martin n'a pas réussi à contenir ses quelques larmes face à un public quelque peu bouleversé.
Environ 200 personnes, selon les forces de police, étaient réunies dans le hall de la gare de Nîmes pour assister à une commémoration dont les évènements récents de début janvier trouvaient encore écho. Les discours se sont succédés, tous aussi intenses et poignants les uns que les autres. Jacques Décalo, président du collectif Histoire et Mémoire a tout d'abord rappelé l'importance de "rester unis", suite aux rassemblements historiques qu'a connu la France le dimanche 11 janvier dernier. Francine Cabane, représente des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, a livré un hommage aux cinquante enfants de Nîmes et du Gard déportés lors de l'été 1942, au départ de la gare de Nîmes. "Ces évènements sont indignes de notre culture et de notre pays. Rappelons aux enfants de la France que cela fût, c'est le devoir de l'école" a t-elle précisé avant d'ajouter, "Il faut expliquer aux jeunes générations que la liberté est fragile".
Face une audience visiblement très réceptive aux déclarations des différents représentants, c'est le Préfet du Gard Didier Martin qui a conclu en dernier cette cérémonie. Après avoir cité des figures emblématiques locales de cette période de l'histoire, dont Aimé Bonifas et Charles Bedos, paraphrasant un extrait de chanson de Jean Ferrat au sujet de la déportation, le Préfet du Gard a tenté de contenir son émotion avec difficulté. Visiblement très ému, il a par la suite laissé échappé quelques sanglots, tentant de reprendre son souffle et de terminer son discours tant bien que mal. "La construction de l'Europe s'est faite sur l'humanisme, pour combattre l'obscurantisme". Une émotivité qui a surpris les observateurs présents et contribué à accentuer la portée de la cérémonie. Après qu'il ait déposé une gerbe de fleur devant la plaque en hommage aux enfants déportés à Auschwitz et accompagné par deux lycéens, une minute de silence a été observée et une Marseillaise a été chantée.
Quelques minutes après son discours, le Préfet du Gard nous a expliqué son émotion soudaine, étonnante pour un représentant d’État. "Les circonstances sont particulières avec les évènements du mois de janvier. Si j'ai l'habitude des cérémonies ? la preuve que non" nous a t-il confié avant d'ajouter, "Je suis heureux d'avoir vu autant de monde présent ce soir. Nous avions tous en tête les atrocités de janvier, cela a donné plus de résonance à cette cérémonie. La barbarie n'a pas disparu, c'est dure de se dire que 70 ans après, on retrouve des situations aussi compliquées".
Baptiste Manzinali
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