Suite à notre article sur la salle de prière salafiste du quartier du Moulinet paru ce matin, le président de l'association El Houda, Liazid Sebaa, a réagi avec véhémence. Il affirme que la branche à laquelle il appartient est pacifiste et condamne fermement les attentats terroristes du mois dernier.

Il existe deux mouvances salafistes. Liazid Sebaa, le président de l'association culturelle et cultuelle El Houda, revendique son appartenance au salafisme de prédication, non-violent et non-politique, tout comme ses fidèles. Elle transmet, selon les valeurs salafistes, "ce que Dieu a dit au prophète, à savoir le respect d'autrui et le chemin de la droiture", assure Liazid Sebaa. "Salafiste signifie compagnon du prophète. Nous prônons la paix, contrairement à ce qu'a avancé le président de l’Observatoire national de lutte contre l’Islamophobie. Ce dernier n'est jamais venu nous voir. Il ne nous même connaît pas. Il ne faut pas céder aux amalgames et à la pression du contexte actuel", fustige-t-il.

Leysse, un fidèle de l'association, contredit également les propos d'Abdallah Zekri : "Quand le prêche se termine, on rentre chez nous. Si on a une question, on la pose. Mais il n'y a aucune discussion qui prône l'intégrisme", insiste-t-il. Et de souligner : "J'ai choisi cette salle de prière - et non pas mosquée - car les choses y sont dites. Par ailleurs, c'est en français et il y a une mixité totale. Tout le monde peut venir. Ce n'est pas sectaire".

Liazid Sebaa, 47 ans, employé de la mairie d'Alès, a créé El Houda en 2010. L'association possède une bibliothèque, donne des cours d'arabe et des conférences ponctuelles. Chaque vendredi, un jeune bénévole montpelliérain vient faire des prêches à une cinquantaine de fidèles.

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