Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 27.02.2015 - eloise-levesque - 2 min  - vu 209 fois

ALÈS L'association Amadopah demande son redressement judiciaire

Une cinquantaine de salariés Amadopah présents devant le tribunal cet après-midi. EL/OG

Créée il y a 50 ans, l'Association alésienne d'aide et de maintien à domicile Amadopah est en cessation de paiement avec 500 000€ de déficit. Après plusieurs semaines de tractations, le président du conseil d'administration a demandé hier son redressement judiciaire.

Les salariés l'ont appris début janvier. Avec 500 000€ de déficit, l'association Amadopah spécialisée dans l'aide à domicile, la tutelle, le soin et la télé-assistance, est en cessation de paiement. "Le métier d'aide à domicile a été reconnu en 2003. Depuis, la grille salariale a été revalorisée mais les financements du conseil général et des caisses de retraites ne suivent pas. Ils ont plutôt tendance à diminuer. Alors que la population vieillit et que les besoins augmentent. Nous avons aujourd'hui 1166 bénéficiaires", constate Bruno Rivier, délégué CGT à l'UL d'Alès.

La liquidation judiciaire de l'association - qui emploie 125 équivalents temps plein sur le bassin alésien - devait être prononcée hier devant le tribunal d'Alès, avec un éventuel repreneur à la clé, Vivadom. Mais les représentants du personnel ont réclamé le redressement judiciaire afin d'assurer la continuité des services. "Liquidation signifie arrêt de l'activité, tant pour les salariés que pour les bénéficiaires. Le redressement permet de maintenir le travail tout en épluchant les comptes afin de réfléchir à une éventuelle reprise", souligne Claudine Lalauze, aide à domicile déléguée CGT qui soutient la reprise par Vivadom.

Après plusieurs semaines de réflexion et devant la pression des salariés, Jean-Marie Paillau, président du conseil d'administration, a finalement abondé dans le sens des syndicats hier après-midi en Chambre des conseils. La presse n'a toutefois pas pu assister à la séance, à la demande du responsable qui s'est refusé à tout commentaire. Le jugement sera rendu le 19 mars. Claudine Lalauze, seule représentante du personnel présente lors de l'audience, se dit confiante. "Le redressement devrait être accepté. En attendant, les employés recevront un acompte de salaire 70 à 80% pour le mois de février. Le reste sera complété par le Régime de garantie des salaires".

Eloïse Levesque

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