Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 28.02.2015 - thierry-allard - 3 min  - vu 308 fois

GARD La French Tech Culture d’Avignon franchit le Rhône

Le directeur du festival d'Avignon Olivier Py (4e en partant de la G) et le député Patrice Prat (2e en partant de la D), hier aux Angles (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

A l’instar de Montpellier, Avignon aussi veut le label officiel French Tech, qui met en exergue les territoires dynamiques sur la question du numérique.

Mais Avignon veut jouer avec ses forces, et mettre en avant la culture, dans la ville du plus grand festival de théâtre du monde.

« Il y a aussi de l’innovation dans le Gard »

« Cette candidature est le résultat d’une démarche du gouvernement et d’une autre impulsée par Olivier Py (le directeur du Festival d’Avignon, ndlr) », explique Jean-François Cesarini, trésorier de la French Tech Culture, lors de la conférence de presse organisée hier aux Angles en présence du député Patrice Prat et d’Olivier Py.

Outre créer un réseau d’entreprises, le but à terme est de « créer un accélérateur de start-ups qui lancera chaque année trois appels à projets », annonce Jean-François Cesarini. Un projet qui verra le jour dès cette année. Il faut dire qu’il y a la matière : la filière numérique regroupe 1 200 entreprises sur le territoire, dont « 12 tech champions (entreprises réalisant plus de 5 millions d’euros de chiffres d’affaires par an, ndlr) dans le dossier. »

Un projet qui se veut inclusif, tant sur la nature des start-ups qu’il souhaite fédérer, que dans leur implantation territoriale : « ce n’est pas uniquement destiné aux start-ups de la culture, affirme Jean-François Cesarini. Et ce n’est pas une candidature uniquement avignonnaise, nous avons trois piliers que sont Avignon, Arles et le Gard, il y a aussi de l’innovation, de la créativité et du dynamisme dans le Gard. »

« On va pouvoir créer des passerelles »

Ainsi, la start-up rochefortaise High Tech Now a développé Photo Boost, « le photomaton du XXIe siècle », dixit Boris Delécluse, son directeur. Il s’agit d’un « totem photo design haute définition », qui imprime en direct les clichés et est entièrement personnalisable.

Autre start-up innovante gardoise, Oreka Solutions, implantée à Bagnols, qui a développé le premier logiciel d’aide au démantèlement d’installations nucléaires. Son président Luc Ardellier est très intéressé par la French Tech : « on est sur un secteur très innovant, nous sommes toujours à la recherche de technologies. On va pouvoir voir d’autres secteurs, créer des passerelles. »

Enfin, la start-up Aquadima, créée au Canada et installée désormais aux Angles, développe pour sa part « un écosystème complet sur internet dédié à la culture et au divertissement », décrit son président David Shabtaï. Un produit innovant, qui sera accompagné d’ici quelques mois d’une box, « un cloud privé permettant d’avoir un accès partout à tous vos contenus », vante David Shabtaï, « ravi de l’arrivée du projet French Tech Culture. »

« On a déjà gagné »

Le député Patrice Prat a quant à lui mis en avant « le travail de reconversion de nos bassins de vie et d’emploi (…) il faut se tourner vers l’avenir, susciter ce type d’engouement. » Et l’élu de faire fi des frontières, car « l’économie se moque bien des limites administratives, il faut faire émerger cet écosystème entre les 2 rives du Rhône. » Mieux, « nos bassins de vie du Gard rhodanien et du Grand Avignon ont des destins liés, et Arles, Avignon, Bollène, Bagnols, Uzès, et Nîmes une communauté de destin. »

« Profondément attaché à la cause économique », le député veut encourager « tout ce qui participe à une nouvelle image de ce territoire et à ce qui le tourne vers l’avenir. » Il a d’ailleurs été le premier élu gardois à donner un coup de pouce financier au projet, lui allouant 4 000 euros de sa réserve parlementaire.

Le directeur du festival d’Avignon Olivier Py, vice-président de la French Tech Culture d’Avignon, a pour sa part tenu à faire le lien entre le monde du spectacle et le numérique : « une idée reçue dit qu’ils sont opposés. C’est tout le contraire, le monde du spectacle à tout à y gagner. »

Quant au monde de l’entreprise, le fait que « le théâtre public puisse créer un lien avec des entreprises privées est une petite révolution copernicienne. » Le tout alors que « la culture est un secteur économique » pour Olivier Py, « c’est le pétrole d’Avignon. L’avenir économique de la France passe par la culture. »

La réponse du ministère quant à la labellisation d’Avignon devrait être connue d’ici cet été. Mais pour Olivier Py, « que nous ayons ou pas le label, on a déjà gagné. On ne s’attendait pas à une aventure aussi fédératrice. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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