Puisqu’il ne faut pas voir le mal partout, on retiendra que les deux conférences de presse organisées ce matin à Nîmes, l’une par les membres d’Ensemble à 11h au London Tavern, et l’autre par le Parti de gauche à 11h15 à la Grande Bourse, n’étaient que le fruit d’un manque d’organisation. « Un concours de circonstance », précise Charles Menard, candidat sur le canton de Beaucaire. On aurait vraiment tendance à le croire tant l’homme, psychiatre de métier, n’a pas sa langue dans sa poche quand il s’agit de parler des autres.

Avec l’équipe d’Ensemble, tout va bien : « Il n’y a aucune divergence entre nous », assure Menard. Et le Parti Communiste ? « On a quelques petits soucis avec un certain nombre de sortants qui n’en font qu’à leur tête ». Et Jean-Paul Boré qui, comme le Front de Gauche, met les citoyens au centre de son programme ?  « C’est un politicien professionnel qui a dérivé du PC au PS et qui essaie de se faire une place pour lui-même. Il corrompt cette démarche de citoyenneté au profit de sa personne ». C’est dit.

Mais Charles Menard, qui était accompagné de Christine Tome, candidate sur le canton Nîmes 3 et d’Adelaïde Panaget, jeune secrétaire départementale du parti, a également voulu rappeler que le Front de Gauche se porte bien : « Il n’y a que sept cantons où nous sommes absents. Mais on participe à des candidatures avec les verts, on s’élargit avec les socialistes comme avec Geneviève Sabathé à Bagnols ». Et de présenter les grandes lignes du programme : « Le Front de Gauche est une alternative à l’austérité. C’est donc incompatible avec la politique menée par le PS ». Adelaïde Panaget complète : « On veut mobiliser les gardois sur la dette du conseil départemental, organiser des assemblées, préparer les budgets en amont. Un vrai travail coopératif ».

En fin de conférence, Charles Menard a confié son envie de proposer sa candidature et celle de Martine Gayraud pour une « coprésidence du département ». Avant de préciser : « On attend d’être élus ». Sage idée.

Tony Duret