Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 06.03.2015 - tony-duret - 3 min  - vu 109 fois

DÉPARTEMENTALES Quand le grand oral de l’économie finit en grand oral du tacle

Les trois candidats en pleine préparation. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Hier soir, l’UPE 30 organisait le grand oral de l’économie (lire ici). Laurent Burgoa (UMP-UDI), Jean Denat (PS) et Yoann Gillet (FN) en ont profité pour s’échanger quelques amabilités. Extraits…

La soirée commence pourtant bien. Pendant une vingtaine de minutes, les trois candidats, très concentrés, notes sur la table, répondent chacun leur tour aux thèmes prévus dans ce grand oral. Et puis, allez savoir pourquoi, d’un seul coup, ça dégénère. Si bien que le très sérieux débat sur l’économie finira par un échange entre Burgoa et Gillet sur une promesse de « claque » et de « fessée ». On y reviendra.

C’est Laurent Burgoa qui ouvre les hostilités. Alors qu’il parle de la dette du conseil général, il glisse à l’attention du président en place : « J’ai vu que l’ami de Jean Denat, Manuel Valls, conseille aux socialistes de ne pas parler d’économie ». A cet instant, le grand oral vient à peine de débuter, c’est encore l’échauffement, personne ne rebondit. Mais à force d’être titillé, Jean Denat renvoie l’ascenseur : « Je n’ai pas de leçons à recevoir de ceux qui sont à la tête de la deuxième ville la plus chère de France ». Un partout, balle au centre. Pour le coup, Yoann Gillet, plutôt discret, passerait presque pour un bon samaritain. Ca ne va pas durer…

L’UMP et le PS à la gamelle

C’est lui, d’ailleurs, qui lance la pique suivante. Le jeune secrétaire départemental du Front National la joue collectif. Après tout, pourquoi taper sur une seule personne quand on peut en allumer deux d’un coup ? Chauffé par les deux autres candidats, il envoie : « Ce qui compte avant tout pour les élus UMP et PS, c’est de penser à leur gamelle ». Si Jean Denat ne bronche pas, Laurent Burgoa est très vexé : « Le terme de gamelle ne passe pas chez moi. C’est comme ça que les Français se désintéressent de la politique ». Si ce n’est que le terme de gamelle qui gène, Yoann Gillet, on n’en doute pas, trouvera d’autres mots plus appropriés.

Et puis, après plusieurs thèmes, après une bonne heure de débat, tout le monde est chaud. Le festival commence. Denat confesse avoir lu le programme du FN : « En 2012, vous étiez contre les départements. Et maintenant vous êtes pour. Aujourd’hui, vous êtes contre les régions, vous allez voir qu’en décembre le FN aimera les régions ». La salle rit. Gillet réagit : « Si vous allez sur les sites du PS et de l’UMP, vous verrez qu’ils n’ont pas de programme. Sur le site du FN, il y est ». Burgoa s’invite dans la partie : « Je rassure M. Gillet, on a un programme. Il ne doit pas aller sur le bon site ». Bon d’accord, ça ne vaut pas une blague de Gad Elmaleh mais on sent la tentative.

Une claque et une fessée

Les spectateurs qui ont quitté la salle en cours de route peuvent s’en mordre les doigts. Les candidats avaient réservé le meilleur pour la fin. Il fallait bien finir en beauté. Le duo Burgoa – Gillet est parti en impro autour de la préférence nationale. L’échange est savoureux. Le voici dans les grandes lignes :

  • Burgoa : « Il faut faciliter l’accès aux marchés pour les PME et TPE locales (…) Il faut redonner du pouvoir d’achat aux entreprises».
  • Gillet : « J’ai presque envie de vous applaudir. Ce que vous dénoncez, on en parle depuis des années. Quand on parle de privilégier les entreprises locales, c’est la préférence nationale»
  • Burgoa : «  Oui mais vous, vous parlez des hommes !»
  • Gillet : « (…) Il faut privilégier les français de quelque origine que ce soit. (…) Dans trois semaines, vous aurez la claque que vous méritez M. Burgoa».
  • Burgoa : « Faites gaffe à ne pas avoir une fessée ! »

Fin du spectacle.

Tony Duret

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