BAGNOLS La ville célèbre le cessez-le-feu de la guerre d’Algérie

« Il y a 53 ans le cessez-le-feu était décrété, mettant fin à sept ans et quatre mois de guerre », a d’abord rappelé devant le monument aux morts le président de la Fédération Nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) de Bagnols Maurice Soullier.
Puis le maire Jean-Christian Rey a lu le message du secrétaire d’Etat aux anciens combattants Jean-Marc Todeschini : « le pays rend un hommage solennel à toutes les victimes (…) cette période de notre histoire a provoqué tant de souffrances encore vives (…) personne n’a oublié également les victimes civiles qui ont payé de leur vie ce déchirement. »
Le discours évoquait également la nécessité « d’être capables de parler de cette histoire pour en faire un rempart contre toutes les haines. Construire une mémoire partagée qui a toujours été le fondement de l’amitié entre les peuples. »
Puis la municipalité, le SDIS et la FNACA ont déposé une gerbe et le cortège a rejoint le square Thome, où Maurice Soullier a lu le message national de la FNACA dans lequel il était question de « l’émotion toujours présente aujourd’hui pour commémorer cet événement. » Le président a également appelé à « ne pas céder à la haine, au racisme et à l’intolérance. »
Puis sortant du discours officiel, Maurice Soullier a qualifié de « provocation » le fait que le maire proche du FN de Béziers Robert Ménard a débaptisé la rue du 19-mars-1962 de sa ville, avant de la rebaptiser du nom du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc, un militaire résistant qui avait pris part au putsch des généraux.
Le maire est lui aussi revenu sur la polémique, estimant que « ces dates de commémoration devraient être des dates de concorde » et incitant à, « à travers les mémoires, donner des messages de paix. »
La cérémonie s’est achevée par la remise de la Croix du Combattant à Guy Pesenti, ainsi reconnu comme ancien combattant.
Thierry ALLARD