NÎMES L'université de médecine et ses mannequins-robots plus vrais que nature
Installée il y a près d'un an à l'université de Nîmes, la plateforme SimHU est dotée de trois mannequins High fidelity. Des mannequins-robots qui ont pour but de mettre en situation les élèves par des simulations.
Un adulte, une femme enceinte, un nouveau né. Voici les trois mannequins mis à disposition de l'université dans le cadre du projet SimHU. Les professionnels en niveau 3 peuvent ainsi pratiquer des actes chirurgicaux sur des patients, tout en limitant le risque de danger. Tout au long de l'opération, leur formateur fait varier les constantes vitales et l'état clinique du mannequin, grâce à la salle de contrôle. Cela permet aux élèves d'apprendre à travailler en équipe, mais surtout à gérer une situation de crise.
Une répétition des gestes pour une plus grande précision
Comme pour l'aviation, la simulation dans le domaine de la santé a pour but d'entraîner les élèves à des pratiques chirurgicales. La répétition de ces gestes permet ainsi d'acquérir de plus grandes connaissances mais surtout d'améliorer la gestuelle. Mais pour le professeur Michel Prudhomme, chef du service de Chirurgie
digestive et coordinateur du projet, cette plateforme permet également de préparer les élèves à des situations rares mais possibles :"La simulation leur permet d'apprendre à gérer leur stress lors de situations exceptionnelles, où la panique peut très vite prendre le dessus. Ils pourront ainsi être plus cohérents si jamais ils se retrouvent à nouveau face à ce genre de situation". Une limitation de risques pour le patient et pour l'équipe donc.
"Le fruit d'un investissement intelligent"
Ce projet a été pensé et réalisé grâce à l'université de Montpellier et de Nîmes et le CHU de Nîmes, mais également grâce aux nombreux partenaires, notamment la ville de Nîmes : "Le service de la ville et les facultés ont eu l'intelligence d'évaluer le projet et de proposer du concret. Cette plateforme est le fruit d'un investissement intelligent" déclare le directeur de l'université de Montpellier, Philippe Augé. Un investissement qui représente 100 000 € et qui comprend l'achat des mannequins mais également l'aménagement de locaux en salle d'opération. Des coûts qui devenaient indispensables pour le doyen de l'université de Nîmes, Jacques Bringer : "Une médecine efficace demande une formation rénovée".
Les étudiants de l'université de médecine de Nîmes ne sont pas les seuls a pouvoir bénéficier de cette plateforme. Des professionnels de la santé s'entraînent eux aussi sur les mannequins High fidelity. Les coordinateurs du projet aimeraient également mutualiser la plateforme afin que les étudiants d'Alès et Bagnol-sur-Cèze puissent également profiter de SimHU.
Emeline Andreani
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