Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 30.03.2015 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 116 fois

GARD Conseil général : le Front National ouvert aux discussions avec la droite

Laurent Burgoa, leader de l'UMP et Yoann Gillet, secrétaire départemental FN. Photo : Thierry Allard.

Au soir du second tour, aucune majorité ne s'est dégagée pour assurer la victoire de la droite ou de la gauche. Le FN  laisse entendre qu'il pourrait voter pour un candidat UMP à la présidence en échange d'engagements clairs sur le programme. 

Les trois prochains jours seront déterminants pour l'avenir du conseil général. Au lendemain du second tour, la gauche gardoise est sonnée, privée de son leader Jean Denat. L'intime de Manuel Valls a été détrôné, sur le canton de Vauvert, par le candidat frontiste et attaché parlementaire du député RBM (Rassemblement Bleu Marine) Gilbert Collard, Nicolas Meizonnet. Une victoire pour Laurent Burgoa, qui s'est réjoui hier soir à la permanence du Bon Sens Gardois de la "décapitation" du socialiste. Seulement, avec 20 élus, la droite n'a pas de majorité absolue pour s'emparer de la présidence de la collectivité. Laurent Burgoa et les ténors de l'UMP-UDI vont devoir mettre en place "une stratégie" pour permettre au leader UMP de se hisser au perchoir, jeudi matin, lors du vote à bulletin secret.

Le conseil général du Gard entre dans une nouvelle ère : pour entériner les budgets et autres délibérations, les élus vont devoir négocier, jouer la carte du consensus et de la compromission. Cette nouvelle façon de faire de la politique, pour les responsables Gardois, commence dès aujourd'hui, avec le choix de l'exécutif. La droite peut-elle se priver du soutien de quatre élus FN pour arracher la présidence ? Selon nos informations, l'équipe du Bon Sens Gardois privilégierait le ralliement d'Alexandre Pissas, conseiller général sortant exclu du Parti Socialiste. Les fédérations UMP et UDI du Gard n'ont jamais caché leur hostilité vis-à-vis des frontistes, appelant au Front républicain durant l'entre-deux-tour des Départementales. Selon une source porche des négociations : "Nous n'avons pas eu de contacts avec les frontistes du Gard. On l'oublie un peu trop souvent, mais la politique est une affaire de convictions et il est  hors de question qu'on discute ou que l'on s'allie".

Nicolas Meizonnet : "il ne faut pas être sectaire"

Du côté du Front National, la fédération se dit "ouverte aux discussions" tout en étant "contre une véritable alliance" avec la participation des frontistes à l'exécutif départemental. A titre personnel, le triomphateur de Jean Denat pense que "malgré l'attitude de Jean-Paul Fournier, il ne faut pas être sectaire". "Une discussion peut être nécessaire avec l'UMP", poursuit le nouvel élu, qui ne cache pas sa sympathie pour l'apparenté UDI Caroline Breschit, binôme de Léopold Rosso sur Aigues-Mortes. Nicolas Meizonnet avance même l'idée "d'une charte" contenant des engagements concrets sur lesquels s'engageraient l'UMP en échange d'un soutien du FN pour la présidence… A titre d'exemple, le frontiste évoque "le gel des impôts, la lutte contre la fraude sociale ou encore la vidéosurveillance dans les collèges".

Mercredi soir, les nouveaux élus FN, le député Gilbert Collard, le secrétaire départemental Yoann Gillet et le maire de Beaucaire Julien Sanchez se réunissent en bureau départemental. A l'issue de cette réunion, une stratégie sera clairement adoptée par le parti avant d'être validée par la direction nationale : "les élus devront suivre cette feuille de route, nous sommes avant tout une équipe", prévient Yoann Gillet.

Lire aussi : GARD Conseil général : la droite refuse de discuter avec le FN

Coralie Mollaret

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