Le musée du salin d'Aigues-Mortes, situé au beau milieu du site de 9 000 hectares, avait besoin d'un petit coup de fraîcheur. C'est désormais chose faite. Expositions photos, projections vidéos et histoire de la récolte du sel sont à l'honneur.

Valoriser l'entreprise. Le musée du salin n'avait pas bougé depuis son élaboration dans les années 90. Il était donc temps pour la direction des Salins d'Aigues-Mortes d'investir dans un musée digne de ce nom, à l'aune du développement touristique de l'entreprise. "Jusqu'ici, c'était plutôt un éco-musée, du bricolage. Là, on l'a orienté sur différents thèmes avec une première partie qui retrace l'histoire de la récolte du sel et son utilisation au travers des époques, une deuxième partie sur l'environnement et l'écologie, et une salle d'exposition" indique Gérard Barral, directeur de la communication des Salins. On retrouve une collection de salerons anciens, des outils de récolte vieux de plusieurs siècles, des archives. Un musée qui permet à la marque de valoriser son site sur le plan écologique, mais également l'attachement local à la culture du sel, implantée ici depuis l'antiquité.

Une vitrine nécessaire. Depuis quelques années, l'entreprise réalise de nombreux investissements dans le tourisme et l'écologie. Et ça marche. Alors que 50 000 visiteurs se sont rendus sur le site en 2009, plus du double, soit 124 000 personnes, sont venus apprécier la beauté époustouflante du site en 2014. Des chiffres qui contribuent à l'image de la marque à travers le monde. 290 millions d'euros de chiffre d'affaire ont été réalisés par le groupe Salin du Midi en 2014, sur l'ensemble de ces sites de productions (l'Espagne, la Tunisie, le Sénégal, l'Italie et la France). Des expositions photographiques itinérantes, changeante tous les deux mois, sur des thèmes différents, sont proposées par le musée. Dernièrement, les photographies sous-marines de Fréderic Bassemayousse de baleines, des flamands roses par Jean-Marc Favre et actuellement, un tour du monde des mines de sel dans le monde par Catherine Gaudin et Seydou Tours.

Baptiste Manzinali