Ce n'est pas (seulement) sa campagne pour la primaire UMP qui a l'a conduit à Nîmes. Depuis deux jours, le maire UMP de Bordeaux arpente la cité nîmoise pour savoir si le Tram'bus, lancé en 2012 par la municipalité Fournier, pourrait compléter son réseau de transport en commun. "Dans notre agglomération bordelaise nous avons trois lignes de tramway ce qui fait au total 60km. Seulement, certains endroits sont mal desservis et, le Tram'bus a cet avantage d'être moins cher que le tramway".

Ce matin, après une réunion avec les équipes techniques de Nîmes Métropole, la délégation girondine a été cordialement invitée à emprunter le BHNS de l'autoroute A54 jusqu'aux Arènes. "Cette visite est très intéressante. On voit que la qualité du service est équivalente à celle du tramway", remarque Alain Juppé. A ses cotés, le président UDI de Nîmes Métropole, Yvan Lachaud, et Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de l'UMP, se sont pas peu fiers de présenter leur équipement. Le premier, mettant en avant son choix de faire de la Ligne 2, une ligne de Tram'Bus à défaut du tramway envisagé par son prédécesseur Jean-Paul Fournier. Le second a, quant à lui, réitéré sa satisfaction de la réalisation de la Ligne 1 : "nous avons été très critiqué, mais force est de reconnaître que c'est un outil extraordinaire".

Tram'bus : l'avantage du coût

Aujourd'hui, de plus en plus de villes optent pour ce mode de transport en raison du coût. Selon Laurent Meyer, chef de projet de l'extension de la Ligne 1 autour de l'écusson, "le Tram'bus revient moins cher que le tramway, puisque nous n'avons pas à installer des rails et lignes aériennes pour le système électrique". Selon les techniciens nîmois, le coût d'un kilomètre de la Ligne 1 (4,5km au total) s'élevait à 12 millions "contre 20 à 30 millions pour le tramway". Pour l'extension de la Ligne 1 autour de l'écusson prévue fin 2016, "le coût est encore plus bas, soit 18,5 millions les 2,2 kilomètres".