BAGNOLS « Ils l’ont fait » projeté au Casino : « si tu dis ‘humain’, pas besoin de dire ‘citoyen’ »
Le film « Ils l’ont fait », sur la citoyenneté en banlieue, a été projeté hier soir au cinéma Casino de Bagnols en présence de l’équipe de tournage.
Un film qui narre l’histoire de Khalifa Kamara, un jeune français d’origine sénégalaise habitant au Val Fourré, à Mantes-la-Jolie, qui après avoir été radié de Pôle Emploi décide de se lancer dans un pari un peu fou et de monter une liste pour les élections municipales afin de changer les choses.
« C’est un film à échelle humaine »
Le film montre le clientélisme du maire sortant et son profond mépris de sa population et s’en prend aux travers de la politique actuelle mais aussi de la jeunesse des banlieues. Le tout délivrant un message résolument optimiste en utilisant l’humour ou encore l’ironie.
« On est obligés d’utiliser la fiction et l’humour, explique Saïd Bahij, coréalisateur avec Rachid Akiyahou du film, qui campe par ailleurs le rôle de Saïd l’Artiste. C’est aussi une caricature de nous-mêmes, on reste dans la comédie. » Aimant jouer avec la langue, Saïd Bahij explique ne pas avoir voulu employer des mots comme citoyen, car « c’est un film à échelle humaine et si tu dis ‘humain’, pas besoin de dire ‘citoyen’. »
« On a pris tous les clichés et on les a retournés »
Le film propose quelques trouvailles, comme une scène ou Khalifa Kamara, campé par Oumar Diaw, reprend à son compte la fameuse réplique de Nicolas Sarkozy « vous en avez marre de ces racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser » en pointant du doigt le maire sortant et son directeur de cabinet, ou encore la « brigade des votes » qui vient réveiller et embarquer les jeunes préférant faire la grasse matinée pour les emmener voter. « On a pris tous les clichés et on les a retournés », glisse dans un sourire Saïd Bahij, très content de l’accueil bagnolais hier soir.
Le film, tourné avec une équipe mélangeant professionnels et amateurs qui ont tous joué bénévolement, est globalement une réussite. « Le message est universel », estime Saïd Bahij, avant de le résumer d’une citation d’André Malraux : « les idées ne sont pas faites pour être pensées, mais pour être vécues. »
Le film va continuer à être projeté dans les prochaines semaines, notamment à Paris, Rouen ou encore Le Havre.
Thierry ALLARD
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