Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 10.04.2015 - baptiste-manzinali - 3 min  - vu 542 fois

FAIT DU JOUR Camille, la banquière devenue créatrice de mode

Camille, créatrice de la marque Les Frangines. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Jeune créatrice nîmoise, Camille est à l'origine de la marque Les Frangines spécialisée dans les robes de mariées et s'expose au salon Bijoutiful ce week-end. Rencontre avec une passionnée qui a plaqué la sécurité d'un emploi à la banque pour créer sa propre entreprise. 

Son salon fait office de show-room improvisé où elle expose quelques unes de ses créations. C'est ici qu'elle reçoit ses clientes potentielles, dans une ambiance cosy et chaleureuse nécessaire pour créer du lien. Camille conçoit des robes de mariées personnalisées, du sur-mesure où la personnalité de la mariée est traduite dans la dentelle, le coton, la soie. "On crée les robes à quatre mains, la mariée et moi. Mon objectif est de mettre en avant leur silhouette. J'apprends à les connaitre après plusieurs rendez-vous, cela peut prendre six mois avant que la robe soit finalisée." Un travail de longue haleine qui trahit son souci du détail et de l'élégance. Elle a son propre univers, transversal et désinvolte, et travaille la fluidité du vêtement, pour lui donner un côté bohème et sortir des robes un peu trop classiques. C'est à ça qu'elle doit son succès aujourd'hui. Un succès exemplaire pour cette autodidacte qui n'a attendu personne pour vivre de sa passion.

Un parcours atypique

Dès l'âge de 8 ans, Camille façonne son sens de l'esthétisme en suivant des cours pour enfants aux Beaux-Arts. Elle y apprend les rudiments de la peinture acrylique, du moulage, et commence déjà à créer des vêtements pour sa sœur et elle. Ses créations deviennent plus élaborées avec le temps, robes, tops, pulls d'été, Camille travaille tous les types de tissus et s'inspire d'égéries comme Audrey Hepburn. Paradoxalement, elle a plus de difficulté à trouver sa voie dans la poursuite de ses études. Après une première année en Art Appliqué à l'université, elle obtient un BTS MUC où elle reconnait "s'y retrouver. Cela m'a énormément servi dans la création de mon entreprise". Après cinq année passées à travailler dans une banque, elle troque les remises de chèques contre des aiguilles à coudre, définitivement. "J'avais 27 ans, j'ai dû faire un choix, j'ai voulu vivre de ma passion. C'était le moment ou jamais". Elle investissait déjà depuis deux ans les Jeudis de Nîmes au moment de sa décision, pour y vendre ses accessoires et bijoux. Elle s'y fait rapidement une clientèle fidèle qui la suivra dans son projet. Camille se perfectionne en suivant des cours à Saint-Vincent-de-Paul jusqu'en juin 2014.

Le soucis du détail. Camille, créatrice de la marque Les Frangines. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Présente dans de nombreux salons à travers la France (Lyon, Paris Toulouse) elle sera, pour la deuxième année consécutive, au salon Bijoutiful du Parc des Expositions ce week-end - Stand A1. "Je fais un salon par mois environ. Cela me permet d'aller au contact des clientes et d'exposer quelques modèles." Pour une robe, l'entrée de gamme se fait aux alentours de 700 euros hors taxes, en fonction du tissu et du temps passé (tout est fait main). Parmi ses commandes les plus originales, une robe transformable 2 en 1, passant d'un prêt à porter plus classique à une robe de mariée unique. Sa marque Les Frangines profite d'une renommée grandissante et devrait se développer encore. Camille projette d'embaucher une couturière pour travailler en binôme, d'investir dans un showroom "qui dévoile mon univers" précise-t-elle, et envisage d'organiser un défilé de mode d'ici 2016-2017.

Son site web à retrouver ici : http://les-frangines.fr/ et sa page facebook : cliquez ici

Baptiste Manzinali

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