Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 11.04.2015 - thierry-allard - 2 min  - vu 210 fois

BAGNOLS Avec « Quentin Woody Steven et Moi », Nicolas Maury triomphe à domicile

Nicolas Maury (à D.) en compagnie des acteurs de la pièce, à l'issue de la représentation hier soir à la Pyramide de Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

La salle de la Pyramide du centre culturel de Bagnols était pleine à craquer hier soir pour l’unique représentation de la pièce de l’auteur bagnolais Nicolas Maury « Quentin Woody Steven et Moi ».

Une pièce créée au festival Off d’Avignon l’an passé et qui se joue au théâtre du Petit Hébertot de Paris depuis déjà plusieurs semaines devant un nombreux public.

Comme les avignonnais et les parisiens avant eux, les bagnolais ne s’y sont pas trompés. « Quentin Woody… » oscille entre franche comédie, impeccablement rythmée aux dialogues ciselés, drôles et parfois caustiques, et passages plus profonds, touchants, au cœur de ce couple au crépuscule de son histoire.

Jean-Baptiste Guinchard est excellent dans le rôle de Fredo, quasi quadragénaire cinéphile à l’excès préférant le cinéma à la réalité, tellement dans sa bulle qu’il possède le dernier vidéo-club VHS de France (et peut-être du monde) et néglige complètement sa femme. Campée par une convaincante et énergique Julie Rattez, Clotilde représente peut-être le dernier lien de Fredo avec la réalité, lui qui semble prendre conscience de ce qu’il s’apprête à perdre alors qu’il est déjà très (trop ?) tard.

Porté par une mise en scène efficace d’Emilie Broust, le duo d’acteurs fonctionne à merveille, notamment lors des scènes de la rencontre, avec un monologue d’anthologie pour la défense des comédies musicales, ou encore de l’accouchement, irrésistible.

De son côté, le public est comme pris par la main par la multitude de références cinématographiques qui tapent tellement large, du Parrain à la Boum en passant par Woody Allen, qu’elles ne peuvent que viser juste et convoquer nos propres souvenirs.

Une réussite à voir (ou revoir) à Paris encore quelques jours, puis au festival Off d’Avignon en juillet prochain.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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