Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 24.04.2015 - eloise-levesque - 2 min  - vu 169 fois

CÉVENNES Le régime minier toujours menacé de disparition

Francis Iffrenet, Jean-Paul Boyer, Raymond Frackowiak, de la CGT Mines. EL/OG

Alors que le ministère de la Santé souhaite atteindre l'équilibre économique pour le Régime social minier, la CGT craint aujourd'hui un démantèlement de ce dispositif qui assure tous les risques pour les anciens salariés. Trois centres de santé seraient menacés dans le Gard.

Faute de cotisants, le régime minier - très protecteur - est de plus en plus menacé. En 2011, le gouvernement Sarkozy fait voter son transfert à la CPAM. L'article est abrogé en 2013 par le gouvernement Hollande. Mais d'autres points sont conservés. A partir du 1er juillet prochain, les maladies professionnelles liées au mines seront transférées à la sécurité sociale. Ce changement de statut ne devrait pas avoir de conséquences sur la prise en charge des anciens mineurs, mais la CGT se veut prudente. "Nous serons très attentifs. Déjà, depuis 2010, les transports en ambulance ne sont plus gratuits", prévient Raymont Frackowiack, secrétaire général du syndicat des mineurs CGT du Nord-Pas-de-Calais.

De fait, le régime minier verse aujourd'hui environ 300 000 pensions, dont 105 000 complètes. Pour le financer, il ne reste que 15 000 cotisants. Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, s'est engagée à le conserver, tout en fixant un équilibre économique qui sera de plus en plus difficilement atteignable (ceux qui sont embauchés dans les mines de sel et de bauxite depuis 2010 cotisent au régime général).

Outre la prise en charge, la CGT craint la fermeture des 147 centres de santé gérés par le régime. Dans le Gard, ils sont au nombre de trois (Alès, La Grand'Combe, St-Florent-sur-Auzonnet) et accueillent aussi bien des affiliés (8000 dans le département), que des non-mineurs. 150 employés y travaillent au quotidien, et notamment des aides à domicile. "Sans ces établissements qui emploient des médecins salariés, l'Auzonnet n'aurait plus de docteurs aujourd'hui. Les jeunes libéraux ne veulent pas s'installer à la campagne", déplore Jean-Noël Pezzo, coordinateur de l'Union Nationale des Personnels de la Sécurité Sociale Minière CGT, même si un centre de santé pluri-professionnel vient d'ouvrir à Bessèges. "Notre gestion est différente. Les recettes vont dans la caisse minière".

Eloïse Levesque

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